Fiche technique d’élevage de poulet de chair
Posté par Antoine, mise à jour le 24/12/2022 à 14:30:21
Je cherche une fiche technique d’élevage de poulet de chairPosté par Termita
Les poulets dits «de chair» sont utilisés pour la production de viande ; les femelles ne sont pas utilisées pour la ponte mais servent aussi à cette production. Les poulets de chair ont effectivement été sélectionnés pour grandir vite et produire beaucoup de muscle et non pas pour produire des œufs. Leurs muscles seront la viande. Le rythme de croissance des poules pondeuses est bien moins important que celui des poulets de chair.Le vide sanitaire?
Lavage de la totalité du bâtiment intérieur et extérieur.
Le Bâtiment et les équipements doivent être lavés et désinfecter selon un protocole précis comprenant les opérations suivantes:
Retirer l’aliment restant dans les mangeoires
Retirer le matériel et la litière
Laver le matériel
Balayer brosser, racler et gratter le sol, le mur et le plafond
Nettoyer la totalité du bâtiment sans rien oublier
Chauler ou blanchir les murs à l’aide de la chaux vive
Désinfecter par thermo-nubélisation ou par fumigation
Mettre à l’intérieur du bâtiment tout le matériel préalablement lavé
Bien fermer toutes les fenêtres et autres ouvertures
Laisser le bâtiment bien fermé pendant 24 à 48 heures
Mettre en place un raticide et un insecticide
Laisser le bâtiment bien aéré et au repos pendant 10 à 15 j.
Préparation de la poussinière avant l’arrivé des poussins:
Installer la garde sur les parties à l’aide d’un isorel ou des bottes de paille sur une hauteur de 50 à 60cm pour que les poussins ne s’éloignent pas de la source de chaleur et aussi réaliser une économie d’énergie et de paille. La densité prévue est de 40 à 50 poussins par m2.
Etaler la litière à base de paille.
Pulvériser une solution antifongique.
Remettre en place le matériel premier âge tout en vérifiant son fonctionnement.
Allumer les sources de chauffage et surveiller leur bon fonctionnement. Le préchauffage évite la condensation dans la zone de contact sol/litière.
Remplir les abreuvoirs avec de l’eau + un anti-biotique (ganadexel-entrefloscina) durant 5 jours de démarrage (dose 200ml/200l d’eau) pour donner de l’énergie facilement utilisable par les poussins.
Réception des poussins:
Les opérations à effectuer le jour de l’arrivée des poussins sont :
Décharger les poussins rapidement sur la litière et non sur le sol.
Vérifier la qualité du poussin.
Faire un triage éliminant les sujets morts, malades, à faible poids, chétifs…
Déposer soigneusement les poussins dans la garde sans chute brutale pour éviter des lésions articulaires car les poussins ne volent pas.
Remettre la lumière au maximum quant tous les poussins ont été déposés dans leur aire de vie.
Vérifier que tous les appareils de chauffage fonctionnent normalement et que leur hauteur et bien adaptée.
Prendre le temps d’observer le comportement et la distribution des poussins.
Distribuer l’aliment 3 heures après la mise en place des poussins.
Procéder aux traitements éventuels.
Densité et normes des équipements:
La densité qui définie le nombre de sujets par unité de surface est un paramètre important que l’aviculteur doit contrôler durant les différentes phases d’élevage, Il Faut signaler par ailleurs que des densités excessives entraînent des baisses de performances du fait de:
La réduction de croissance.
La diminution de l’homogénéité.
Une augmentation de l’indice de consommation.
Une diminution de la qualité de la litière.
Une augmentation de la mortalité.
Conduite alimentaire:
Forme et composition de l’aliment:
La forme et la composition de l’aliment destinée au poulet de chair selon l’âge sont illustrées dans le tableau suivant:
Démarrage -> Farine ou miette
Croissance -> Granulé
Finition -> Granulé
Température ambiante:
Normes:
Les normes de température recommandée dans le cas d’un démarrage localisé ou d’ambiance ambiante pour le poulet de chair:
1ère semaine 32°c
2éme semaine 30°c
3éme semaine 28°c
4éme semaine 23 à 26 °c
5éme semaine 20 à 23 °c
6éme semaine 18 à 20°c
Mesures à prendre dans le cas des températures élevées:
Il n’existe pas des moyens afin d’éviter la mortalité causée par la chaleur grâce auxquelles on établit ou on favorise des circonstances dans lesquelles le mécanisme de perte de chaleur chez les animaux peut continuer à fonctionner au maximum. Ces mesures sont :
Suivre les émissions météorologiques.
Préparer les équipements nécessaires.
Arrêter le fonctionnement de l’éleveuse.
Limiter la consommation alimentaire.
Augmenter le nombre d’abreuvoirs.
Distribuer une eau fraîche fréquemment renouvelable.
Distribuer des produits pharmaceutiques (Vitamine C, Aspirine, Vinaigre).
Épandre des produits acidifiants dans la litière.
Bien isoler les parois du bâtiment.
Connaître l’humidité de l’air.
S’assurer que la température diminue à l’intérieur du bâtiment.
Mettre en action des ventilateurs ou des brumisateurs ou des filtres humides.
Ventilation:
L’objectif de la ventilation est bien sûr de renouveler l’air dans le bâtiment d’élevage afin:
D’assurer une bonne oxygénation des sujets en fournissant de l’air frais
D’évacuer l’air vicié chargé de gaz nocifs produits par les animaux, la litière et les appareils de chauffages, tels que CO2, NH3, H2S, CO….
D’éliminer les poussières et les microbes en suspension dans l’air.
De régler le niveau des apports et des pertes de chaleur dans le bâtiment.
De gérer l’ambiance du bâtiment.
Surveillance de la litière:
Rôle de la litière:
La litière sert à isoler les poussins du contact avec le sol (micro-organisme et froid) et absorber l’humidité des déjections
Qualité de la litière:
Il est recommandé que la litière doit être saine, sèche, propre, absorbante, souple et constituée d’un matériau volumineux et non poussiéreux (exemple paille haché et copeaux de bois).
Causes d’une mauvaise litière:
La qualité de la litière est le témoin des conditions d’élevage et de santé des poulets, sol humide ou froid, litière insuffisante, non absorbante, trop tassée, forte densité par rapport à l’âge des poulets, mauvaise qualité de l’eau, microbisme.
Conséquences d’une mauvaise litière:
Fissuration des coussinets plantaires – Développement des fermentations – Pénétration des agents infectieux – Dégagement des gaz toxiques (NH3) – Arthrite – Dermatite – Irritation oculaire et pulmonaire – Difficultés à la marche – Difficulté respiratoire – Baisse de consommation – Diminution de croissance et de performance – Saisies à l’abattoir
Humidité relative:
L’humidité relative optimale pour l’élevage du poulet se situe entre 40 à 75%.
Gaz toxiques:
Les odeurs et les gaz toxiques (ammoniac, méthane, anhydre sulfureux).
Lumière:
La lumière à pour rôle de stimuler les jeunes poulets à bien boire, à bien manger, à bien se chauffer Les normes d’intensité lumineuse sont de 5Watt/m2 placées à 1,5 à 1,8m sol pour les lampes à incandescence et de 1Watt/m2 placées à 2 à 2,2m du sol
Le bruit:
Pour éviter ce facteur nous avons besoin de faire plusieurs préventions par exemple :
le bâtiment doit situer loin de sources du bruit.
le bâtiment doit être bien ferme (pas des fissures…)
l’interdiction de l’entrer d’autres espèces dans le bâtiment.
Les maladies:
1 – Gumboro:
La maladie de Gumboro ou bursite infectieuse est une maladie virale contagieuse aviaire. Elle touche les oiseaux sur l’ensemble de la planète.
Le vaccin:
Il existe des vaccins qui doivent être administrés à la femelle puis aux poussins avant 18 jours. Ces vaccins sont inefficaces contre la souche aiguë.
La maladie peut prendre trois formes, une forme aiguë, une forme subconsciente et une forme immunodépressive. Cette maladie peut être fatale à la poule domestique, la maladie peut tuer 50% des effectifs d’un poulailler en deux ou trois jours mais ne dure pas plus de 8 jours pour les rescapés. Cette maladie est causée par un Avibirnavirus de la famille des Birnaviridae qui touche les lymphocytes B de la bourse de Fabricius
Les symptômes:
Des diarrhées et des lésions à la bourse de Fabricius.
Trachées hémorragiques.
Forte mortalité.
Forte hémorragique au niveau des reins et de foie.
Traitements:
Il n’existe pas de traitement de Gumboro, mais on fait un vaccin de 7ème jours et le rappel le 14ème jour de la vie des poules.
2- Newcastle ou pseudo peste:
La maladie de Newcastle est une Maladie Réputée Contagieuse due à un Paramyxovirus à l’origine principalement d’atteintes digestives, respiratoires et/ou nerveuses chez les oiseaux.
La maladie est généralement mortelle et s’étend très rapidement dans un élevage en provoquant dans certains cas des taux de mortalité importants (80% voir plus)…
Il s’agit donc d’une maladie particulièrement contagieuse et meurtrière, redoutable pour les élevages avicoles atteints…
Le vaccin:
Il existe un vaccin qui doit être administré aux poussins le 7ème jour.
Les symptômes:
La durée d’incubation de la maladie est d’une semaine en moyenne.
Les symptômes sont variables selon la virulence et le type de souche virale mise en jeu, la réceptivité et la résistance individuelle des sujets atteints.
Lésions hémorragiques.
Forte mortalité.
Forte hémorragique au de gésie.
Perte d’appétit.
Des diarrhées.
Traitement:
Il n’existe pas de traitement, on fait seulement le vaccin contre la maladie
3- La bronchite infectieuse:
La bronchite infectieuse est une maladie respiratoire classique causée par un virus qui touche surtout les poussins après la deuxième semaine d’âge.
Les symptômes:
Difficultés respiratoires,
Respiration ronflante,
Perte d’appétit,
Mortalité chez les poussins mais pas chez les adultes.
Traitement:
Seule la vaccination renouvelée est efficace.
4- La colibacillose aviaire:
La colibacillose aviaire est une maladie provoquée par une bactérie (E.coli.) se développant surtout quand les conditions d’élevage ne sont pas favorables. (Surpopulation, stress, mauvaise ambiance d’élevage, niveau sanitaire déficient, alimentation de mauvaise qualité)
Escherichia Coli est toujours présent au niveau respiratoire et digestif sans pour autant être pathogène. Lors de colibacillose, l’infection par des E.coli pathogènes peut se réaliser via le milieu de vie ou à partir de la poule reproductrice via l’œuf avant la formation de la coquille
La colibacillose aviaire est la principale cause de grosses pertes économiques dans le monde de l’aviculture.
Les symptômes:
Infection du sac vitellin suivie de mortalité à l’éclosion ou dès les premières semaines d’élevage.
Infection des voies respiratoires (alvéolites) due à l’aspiration d’un air pollué par E.coli. … Ces infections ouvrent la porte à une septicémie généralisée du sujet atteint, autant chez le poussin que chez l’adulte.
Inflammation des membranes séreuses de la cavité thoracique et abdominale.
Diarrhée, suivie de déshydratation.
Insuffisance cardiaque car inflammation du muscle cardiaque.
Augmentation des crises cardiaques.
Inflammation puis destruction progressive des articulations du système locomoteur. (Synovite et ostéomyélite)
5- Les maladies de peau:
A cause des problèmes de claudication et du surpeuplement, de nombreux poulets de chair passent quasiment tout leur temps assis sur la litière recouvrant le sol. Bien souvent, celle-ci est humide et sale. Le contact prolongé avec une litière dans un tel état amène logiquement les oiseaux à souffrir de douloureuses ampoules sur la poitrine, de brûlures aux jarrets et d’ulcères aux pattes. Non seulement leurs blessures sont douloureuses mais elles peuvent causer également une infection généralisée. Celle-ci peut se transmettre par le biais de la circulation sanguine et provoquer une inflammation des articulations.
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