Catégorie > Lettre et philosophie

Les interprétations d'Albert Camus de l'absurdité dans Le mythe de Sisyphe

Posté par Termita, mise à jour le 27/02/2024 à 20:17:31

Le Mythe de Sisyphe d'Albert Camus est un essai philosophique écrit en 1942 qui aborde la question de savoir si la vie vaut la peine d'être vécue. Du point de vue de l’auteur, les gens partagent un chemin similaire à celui du héros grec Sisyphe, déplaçant un rocher sur une montagne uniquement pour qu’il redescende et répète le processus indéfiniment. L'essai de Camus représente une métaphore de la vie n'ayant aucun sens, à travers ses interprétations des constructions passées. Avec le principe que tous les êtres vivants, y compris les humains, sont des organismes issus de la plus petite bactérie, un ensemble d’atomes sans but dans la vie ni même d’orientation. Camus raconte les constructions humaines de choix, de religion et de but pour souligner l'incompatibilité de l'existence humaine dans l'univers mais en fin de compte, contrairement à d'autres philosophes, Camus estime que les gens devraient accepter cela pour vivre mieux et accepter la situation désespérée pour en tirer le meilleur parti hors de la vie.

Albert Camus était un écrivain, journaliste et philosophe français, dont la mère était analphabète et dont le père était mort des suites de ses blessures pendant la Grande Guerre. En tant que défenseur des droits de l’homme et lauréat du prix Nobel, les paroles de Camus ont eu beaucoup de poids et ont sans aucun doute contribué à la philosophie de l’absurdité et de l’existentialisme. Ainsi, pour examiner les idées et les points de vue de Camus, il faudrait jeter un œil à son travail passé. Dans son ouvrage précédent, L'Étranger, il a été démontré que les gens peuvent ne pas exprimer ou ressentir d'émotions lorsqu'une autre personne décède. Dans ce cas, le personnage principal, Meursault, ne ressent aucune émotion face à la mort de son ami ni envers l'homme qu'il tire et tue lors d'une altercation. Meursault n'éprouve ni tristesse ni remords. Ce n'est que lorsqu'il est condamné à mort qu'il s'exprime, déclarant avant sa mort qu'il ne profiterait pas de l'occasion pour se tourner vers Dieu, ce qui, selon Rubin, indique que la vie n'a en effet aucun sens lorsque la mort est insignifiante. De plus, l'absence d'un dieu ou d'une figure supérieure est liée à son œuvre avec Le Mythe de Sisyphe dans lequel sans Dieu, il ne pourrait y avoir aucun choix ni but dans la vie. Rubin trouve une distinction intéressante entre les deux, dans laquelle il ne s’agit pas d’une futilité inutile dont il faut désespérer, mais d’une futilité qui doit être reconnue et célébrée. Comme Sisyphe, Meursault a atteint une étrange paix entre sa situation difficile et lui-même, faisant taire la foi et l'espoir, trouvant le bonheur dans l'absurde et reconnaissant l'absurdité de la vie.

Dans l'écriture de Camus sur Le Mythe de Sisyphe, l'idée principale peut être interprétée comme étant l'absurdité de la vie. Les gens naissent dans un monde dans lequel ils n'ont pas de choix en la matière, « limités par les conceptions de la société, des ressources... et de l'environnement » (Whistler 52). En considérant l’étendue du monde et de l’univers, Whistler explique comment les humains se trouvent dans la « limite du néant », ce qui signifie qu’ils n’ont pas de véritables choix à faire et donc aucun but. Camus présente le mythe de Sisyphe comme une métaphore qui explique à quel point la vie est dénuée de sens et absurde à travers ses interprétations du but. On peut voir que la répétition de ce que fait Sisyphe symbolise le sort de l’humanité, représentant ce que les gens font chaque jour de leur vie sans alternative. Contraints par l'environnement et les environs qui n'offrent pas le choix de vivre différemment. Camus établit que les vies humaines sont sans but, estimant que le reste de l'humanité comprend également mais fait un acte de foi pour croire que l'existence humaine a un but justifié. Cependant, Elif décrit Camus comme quelqu’un qui « ne veut pas faire ce saut », car le but émerge des choix, et comme il n’y a personne pour choisir de donner la vie aux gens (pas de dieu), les humains n’auraient donc pas de but.

De plus, il faut regarder l’état de perte. Perdu pour Dieu et perdu pour la vie, puisque les écrits de Camus sur Sisyphe semblent prôner le rejet de ce par quoi on est lié. Sisyphe, comme le reste de l’humanité, est condamné à accomplir des tâches irréfléchies, symbolisant l’absurdité dans laquelle vivent les humains et, comme le croit Camus, l’absence de but. Car rien de ce que quiconque fait n’est attribué à une progression dans laquelle « progression signifie but ». et les choses constituées par les humains, comme l'argent, les possessions et l'amour, sont simplement des constructions destinées à la progression, ce qui signifie que dans le grand schéma des choses, cela n'a aucun sens pour l'univers (Waldo 18). Le rocher représente également le fait que l'humanité a été condamnée à une malédiction - comme le soutient Whistler, les pulsions et les fausses constructions de l'humanité, ainsi que les choses dont on a besoin pour les satisfaire.

De plus, il est important de se rappeler que Sisyphe ne déplace pas le rocher indéfiniment. Sisyphe est amené à faire rouler le rocher jusqu'au sommet d'une montagne, seulement pour qu'il redescende à cause de son poids, mais à ce moment-là, Camus exprime que « pendant ce retour, cette pause, Sisyphe devrait s'intéresser ». Selon Elif, ce n'est pas le fait de pousser le rocher lui-même qui est le plus important, mais plutôt les brefs intervalles avant et après chaque ascension de la montagne. Camus met la véritable cause de la souffrance de Sisyphe non pas tant dans la tension physique que dans la connaissance ou la conscience que la tâche futile qui lui est confiée est tout ce qu'il a à espérer ou à espérer pour l'éternité ou le reste de sa vie. vie. Pour Camus, la souffrance de l’humanité ne serait pas la douleur subie qui serait insupportable, mais plutôt la compréhension consciente que la douleur et la souffrance seraient tout ce que les gens connaîtraient jamais, sans jamais conduire à quelque chose de plus fructueux. Camus compare cette conscience à la condition humaine, car chaque arc accompli dans la vie représente chaque fois que Sisyphe atteint le sommet avec le rocher, ce qui n'a intrinsèquement aucun sens pour l'univers. Chaque test et examen réussi pour passer au suivant, dans une perspective plus large allant de l'école primaire au lycée jusqu'à l'université, la perspective s'élargit tout comme le train-train quotidien pour finir dans la mort et le néant. Pourquoi donc, sans laisser d'impact sur l'univers, continuer à vivre plus longtemps alors qu'on pourrait y mettre fin beaucoup plus rapidement ?

Pour Camus, Elif affirme que le suicide est l’un des seuls véritables problèmes de la philosophie existentielle. L’un des problèmes majeurs présentés par Camus est que, dans un monde dénué de sens et absurde, le but de vivre dans la souffrance semble pour beaucoup incompatible. Ce que l’on essaie de faire valoir, c’est qu’il n’y a pas de solution au problème de vivre dans une existence absurde et dénuée de sens. L'argument de Camus est que la seule solution pour y faire face est de vivre dans l'absurde, confirmant ainsi l'incompatibilité de l'existence humaine, ou de la vie en général. Se suicider n’apporte pas la solution pour éliminer l’absurdité, c’est pourquoi Camus dit qu’il faut « imaginer Sisyphe heureux ». Selon Whistler, toutes les solutions à l’absurdité ont été tentées ou essayées auparavant, que Camus qualifie de voies « honnêtes » et « malhonnêtes », comme l’utilisation de la religion dans le but de s’effacer ou de se distraire de sa vie. La voie honnête reconnue par Camus est de vivre avec et d’être conscient de l’absurde. Quoi qu’il en soit, pour éviter ce que Camus appelle le « suicide philosophique », ou encore les erreurs de l’absurdité, il faut imaginer Sisyphe heureux. De cette façon, on parvient à trouver un sens en soi et dans l’absurdité. En cela, Camus reconnaît l’absurdité et l’absurdité de la vie et conclut que le suicide n’est pas la solution car il ne nie pas l’existence dénuée de sens de la vie.

L'écriture d'Albert Camus sur Le Mythe de Sisyphe sert à expliquer ses interprétations de l'absurdité. Pour comprendre la philosophie absurde de Camus, il est également nécessaire de connaître le contexte et l’interprétation de ses réflexions sur les sujets philosophiques du suicide, de la souffrance et du but. C’est bien beau de se forger des raisons d’exister et de remplir les espaces vides de perspectives significatives d’argent et d’amour afin de trouver une raison aux tâches insignifiantes imposées par les fausses constructions de l’humanité. Cependant, s’il n’y a pas de sens ultime, ou du moins pas de sens qui fournirait une trace d’espoir et de but sur lequel tout le monde pourrait s’entendre, alors à quoi servirait d’entreprendre des projets ? Camus met un point d’honneur à confronter le lecteur à la solution au suicide : si la conclusion ultime de la vie est l’effacement total, alors à quoi bon vivre ? C’est ce que Camus veut finalement dire lorsqu’il écrit qu’« il faut imaginer Sisyphe heureux », et c’est donc la raison pour laquelle ses écrits représentent une métaphore du fait que la vie n’a aucun sens.



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