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Exposé sur Léopold Sédar Senghor

Posté par Rehma, mise à jour le 14/04/2023 à 18:34:54

INTRODUCTION
I. BIOGRAPHIE DE LEOPOLD SEDAR SENGHOR
II. BIBLIOGRAPHIE
1. Homme politique et poète
2. Ses Œuvres
A. Poésie
B. Essais
C. Littérature de jeunesse
3. Citations choisies
4. Chants d’ombre
5. LEOPOLD SEDAR SENGHOR ET LA NEGRITUDE
III. DISCOURS ET TRAVAUX ACADEMIQUES
IV. CONCLUSION
V. REGARD PERSONNEL

INTRODUCTION
Symbole majeur de la francophonie en Afrique, Léopold Sédar Senghor fait d'abord ses études au Sénégal, à la mission catholique de Ngasobil, puis à Dakar, et enfin à Paris, au lycée Louis Le Grand et à la Sorbonne.

Il est reçu à l'agrégation de grammaire en 1935 et commence à enseigner à Tours, tout en suivant les cours de linguistique négro-africaine à l'Ecole pratique des hautes études et à l'Institut d'ethnologie de Paris.

Héros de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé en 1939, fait prisonnier dès juin 1940 puis réformé pour maladie deux ans plus tard. Il entre alors dans la Résistance. L'année 1945 est un cap important dans la vie de Léopold Sédar Senghor. Elle marque le début de sa carrière politique. Il devient député du Sénégal en 1946 puis occupe diverses fonctions au Conseil de l'Europe, à l'Unesco et à l'ONU. En France, il est secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil dans le cabinet d'Edgar Faure entre 1955 et 1956 et ministre-conseiller du gouvernement de la République française en 1959. Dans sa patrie de naissance, le Sénégal, il devient maire de Thiès en 1956 avant d'être élu premier président de la République du Sénégal en 1960. Il ne quittera ce poste qu'en 1980.

Côté lettres, il est l'auteur de nombreux ouvrages de poésie et d'essais. Il est d'ailleurs primé à maintes reprises et reçoit notamment la médaille d'or de la langue française. Docteur honoris causa de trente-sept universités, Léopold Sédar Senghor est élu à l'Académie française en 1983.

I. BIOGRAPHIE DE LEOPOLD SEDAR SENGHOR
Né à Joal, au Sénégal, le 9 octobre 1906, Léopold Sédar Senghor fait ses études à la mission catholique de Ngasobil, au collège Libermann et au cours d'enseignement secondaire de Dakar, puis, à Paris, au lycée Louis-le-Grand et à la Sorbonne. Il est reçu à l'agrégation de grammaire en 1935.
Tout en enseignant les lettres et la grammaire au lycée Descartes à Tours (1935-1938), il suit les cours de linguistique négro-africaine de Lilias Homburger à l'École pratique des hautes études et ceux de Paul Rivet, de Marcel Mauss et de Marcel Cohen à l'Institut d'ethnologie de Paris. Nommé professeur au lycée Marcellin Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés en 1938, il est mobilisé en 1939 et fait prisonnier en juin 1940. Réformé pour maladie en janvier 1942, il participe à la Résistance dans le Front national universitaire. De 1944 jusqu'à l'indépendance du Sénégal, il occupe la chaire de langues et civilisation négro-africaines à l'École nationale de la France d'outre-mer.
L'année 1945 marque le début de sa carrière politique. Élu député du Sénégal, il est, par la suite, constamment réélu (1946, 1951, 1956). Membre de l'assemblée consultative du Conseil de l'Europe, il est, en outre, plusieurs fois délégué de la France à la conférence de l'UNESCO et à l'assemblée générale de l'ONU. Secrétaire d'État à la présidence du Conseil (cabinet Edgar Faure : 23 février 1955 - 24 janvier 1956), il devient maire de Thiès au Sénégal, en novembre 1956. Ministre-conseiller du gouvernement de la République française en juillet 1959, il est élu premier Président de la République du Sénégal, le 5 septembre 1960. Ses activités culturelles sont constantes : en 1966, se tient, à Dakar, le 1er Festival mondial des arts nègres. Réélu Président de la République en 1963, 1968, 1973, 1978, il se démet de ses fonctions le 31 décembre 1980.
Léopold Sédar Senghor est médaille d'or de la langue française ; grand prix international de poésie de la Société des poètes et artistes de France et de langue française (1963) ; médaille d'or du mérite poétique du prix international Dag Hammarskjoeld (1965) ; grand prix littéraire international Rouge et Vert (1966) ; prix de la Paix des libraires allemands (1968) ; prix littéraire de l'Académie internationale des arts et lettres de Rome (1969) ; grand prix international de poésie de la Biennale de Knokke-le-Zoute (1970) ; prix Guillaume Apollinaire (1974) ; prince en poésie 1977, décerné par l'association littéraire française L'Amitié par le livre ; prix Cino del Duca (1978) ; prix international du livre, attribué par le Comité international du livre (Communauté mondiale du livre, UNESCO, 1979) ; Prix pour ses activités culturelles en Afrique et ses œuvres pour la paix, décerné par le président Sadate (1980) ; médaille d'or de la CISAC (Confédération internationale des sociétés d'auteurs et compositeurs) ; premier prix mondial Aasan ; prix Alfred de Vigny (1981) ; prix Athénaï, à Athènes (1985) ; prix international du Lion d'or, à Venise (1986) ; prix Louise Michel, à Paris (1986) ; prix du Mont-Saint-Michel, aux Rencontres poétiques de Bretagne (1986) ; prix Intercultura, à Rome (1987).
Il est docteur honoris causa de trente-sept universités, dont Paris-Sorbonne, Strasbourg, Louvain, Bordeaux, Harvard, Ifé, Oxford, Vienne, Montréal, Francfort, Yale, Meiji, Nancy, Bahia et Evora.
Il est membre correspondant de l'Académie bavaroise (1961) ; membre associé (étranger) de l'Académie des sciences morales et politiques (1969) ; membre (étranger) de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux ; membre (étranger) de l'Académie des sciences d'outre-mer (1971) ; membre (étranger) de The Black Academy of Arts and Letters (1973) ; membre (étranger) de l'Académie Mallarmé (1976) ; membre (étranger) de l'Académie du royaume du Maroc (1980).
Il est élu à l'Académie française, le 2 juin 1983, au fauteuil du duc de Lévis-Mirepoix (16e fauteuil).
Mort le 20 décembre 2001.

II. BIBLIOGRAPHIE

1. Homme politique et poète

• Grand-croix de la Légion d’honneur
• Grand-croix de l’ordre national du Mérite
• Commandeur des Arts et des Lettres
• Commandeur des Palmes académiques
• Grand-croix de l’ordre du Lion du Sénégal
• Chef d’État


2. Ses Œuvres
A. Poésie
• Chants d’ombre, Le Seuil, 1945
• Hosties noires, Le Seuil, 1948
• Éthiopiques, Le Seuil, 1956
• Nocturnes, Le Seuil, 1961
• Lettres d’hivernage, Le Seuil, 1973
• Chant pour Jackie Thomson, 1973
• Élégies majeures, Le Seuil, 1979
• Guélowar ou prince, Le Seuil, 1948
• Le Lion rouge (hymne national sénégalais)

B. Essais
• Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française, précédée de Orphée noir par Jean-Paul Sartre, PUF, 1948
• Liberté 1 : Négritude et humanisme, discours, conférences, Le Seuil, 1964
• Liberté 2 : Nation et voie africaine du socialisme, discours, conférences, Le Seuil, 1971
• Liberté 3 : Négritude et civilisation de l Universel, discours, conférences, Le Seuil, 1977
• Liberté 4 : Socialisme et planification, discours, conférences, Le Seuil, 1983
• Liberté 5 : Le Dialogue des cultures, Le Seuil, 1992
• La Poésie de l action, dialogue, Stock, 1980
• Ce que je crois : Négritude, francité, et civilisation de l universel, Grasset, 1988
C. Littérature de jeunesse
• La Belle Histoire de Leuk-le-Lièvre (en collaboration), Hachette, 1953
3. Citations choisies
• […] danser, c’est découvrir et recréer, surtout lorsque la danse est danse d’amour. C’est, en tout cas, le meilleur mode de connaissance. (Au congrès de l’Union nationale de la jeunesse du Mali. Dakar, 1960)
• Nous, politiques noirs, nous, écrivains noirs, nous nous sentons, pour le moins, aussi libres à l’intérieur du français que dans nos langues maternelles. Plus libres, en vérité, puisque la liberté se mesure à la puissance de l’outil: à la force de création. Il n’est pas question de renier les langues africaines. Pendant des siècles, peut-être des millénaires, elles seront encore parlées, exprimant les immensités abyssales de la négritude. Nous continuerons d’y prêcher les images archétypes: les poissons des grandes profondeurs. Il est question d’exprimer notre authenticité de métis culturels, d’hommes du XXe siècle. (Le français, langue de culture, in Esprit)
• Au contact des réalités « coloniales » , c’est-à-dire des civilisations ultramarines, l’humanisme français s’était enrichi, s’approfondissait en s’élargissant pour intégrer les valeurs de ces civilisations […]. Au moment que, par totalisation et socialisation, se construit la Civilisation de l’Universel, il est question de nous servir de ce merveilleux outil, trouvé dans les décombres du régime colonial […]. La Négritude, l’Arabisme, c’est aussi vous, Français de l’Hexagone !
• Voici que meurt l’Afrique des empires, c’est l’agonie d’une princesse pitoyable. Et aussi l’Europe à laquelle nous sommes liés par le nombril.
• … Avant tout, pour nous, la Francophonie est culture (…). C’est une communauté spirituelle : une noosphère autour de la terre (…). Attachement à la langue française, mais pourquoi ? (…) Le français est langue internationale de communication [et] il nous offre, à la fois, clarté et richesse, précision et nuance. (« La Francophonie comme culture », Conférence donnée à l’Université Laval, Québec)
• La Francophonie, c’est l’usage de la langue française comme instrument de symbiose, par-delà nos propres langues nationales ou régionales, pour le renforcement de notre coopération culturelle et technique, malgré nos différentes civilisations. (Discours prononcé lors de sa visite au siège de l’Organisation internationale de la Francophonie)
• L’angoisse des départs sans main chaude dans la main. (Chants d’ombre – C’est le temps de partir)
• Il n’est que d’écouter les trombones de Dieu, ton cœur battre au rythme du sang, ton sang. (extrait du poème « A New York »)
• Le tam-tam ni la voix ne rythment plus les gestes des saisons. (extrait du poème « Chaka »)


4. Chants d’ombre

Le titre de « chants d’ombre » est très explicite. Senghor a toujours dit : « La poésie s’entend autant qu’elle se lit ». Ce qui explique le premier mot de son titre : « Chants ». Une des particularités de la culture africaine est qu’elle se transmet non pas par-écrit mais oralement. Elle est d’ailleurs très souvent chantée d’où le mot « chants ». C’est également un moyen de communication très apprécié de Senghor, chanter permet d’exprimer des avis, des pensées qu’on n’arriverait pas forcément à expliquer autrement. La poésie est, quant à elle, très présente dans les chansons.
L’ombre représente l’Afrique. Elle peut tout autant faire penser à la Négritude, l’inquiétude, le mystère ou encore la sagesse. On peut remarquer que les titres des poèmes de Senghor sont très souvent en lien avec l’Afrique ou la Négritude.
« Chants d’ombre » est publié en 1945. Il est divisé en 4 parties. La première est constituée de 17 poèmes. Cette partie parle de la culture noire et de son esthétisme. On ressent la nostalgie et la gratitude envers l’Afrique du poète dans cette section. C’est dans cette partie que se trouve le poème « Femme noire ». La deuxième partie est composé du poème « Que m’accompagnent Kôras et Balafong ». Il est dédié à René Maran, écrivain et ami de Senghor. Dans ce poème, il fait des comparaisons entre hier et aujourd’hui et mettant en lien l’esthétique nègre et son enfance. Dans la troisième partie, on trouve le poème « Par-delà Eros ». C’est un ensemble de poèmes d’amour pour différentes femmes de races variées. Dans la quatrième partie, c’est « Le retour de l’enfant prodigue » qu’on découvre. Il utilise le présent et le passé en alternance dans ce poème. De nombreux thèmes ressortent de ce recueil. Il y a le thème de la mort, du royaume de l’enfance, de la femme, de la religion et comme toujours celui de la culture africaine. Le sport fait également parti des thèmes de ce recueil. Par exemple, il parle des « athlètes, parés comme des fiancés » dans le poème « Lettre à un poète » ou encore « les chœurs de lutte » dans « Joal ». Le style du recueil de « Chants d’ombre » est la négritude et les traditions négro-africaines. Senghor utilise des images surréalistes, c’est-à-dire, des images créatives libérées de toute contrainte et de toute logique. Il fait également des écarts lexicaux dans ses poèmes qui lui donnent un style bien différent des autres poètes.

5. LEOPOLD SEDAR SENGHOR ET LA NEGRITUDE
Le terme « négritude » désigne l'ensemble des caractéristiques et valeurs culturelles des peuples noirs, revendiquées comme leur étant propres, ainsi que l'appartenance à ces peuples. Il a été créé vers 1936 par les poètes et hommes politiques français Aimé Césaire (1913-2008) et Léopold Sédar Senghor (1906-2001) pour se placer du côté du sentiment des personnes de couleur noire et pour s'approprier la meurtrissure infligée par l'histoire.
La naissance de ce concept, et celle d'une revue, Présence africaine, qui paraît en 1947 simultanément à Dakar et à Paris, va faire l'effet d'une déflagration. Elle rassemble des Noirs de tous les horizons du monde, ainsi que des intellectuels français, notamment Sartre. Celui-ci définit alors la négritude comme : « la négation de la négation de l'homme noir ».
Pour Senghor, la négritude est « l'ensemble des valeurs culturelles de l'Afrique noire » ou encore : « La négritude est un fait, une culture. C'est l'ensemble des valeurs économiques, politiques, intellectuelles, morales, artistiques et sociales des peuples d'Afrique et des minorités noires d'Amérique, d'Asie, d'Europe et d'Océanie. »
Pour Césaire, « ce mot désigne en premier lieu le rejet. Le rejet de l'assimilation culturelle ; le rejet d'une certaine image du Noir paisible, incapable de construire une civilisation. Le culturel prime sur le politique. »

III. DISCOURS ET TRAVAUX ACADEMIQUES

- Discours de réception à l’Académie des sciences morales et politiques, le 16 décembre 1969
- L’Eurafrique et la Politique de l’échange. Communication à l’Académie des sciences morales et politiques, le 30 octobre 1973
- La Culture africaine. Communication à l’Académie des sciences morales et politiques, le 26 septembre 1983
- Discours de réception de Léopold Sédar Senghor, le 29 mars 1984
- Discours prononcé lors la réception solennelle de l’Académie du Royaume du Maroc, le 11 juin 1987
- Discours prononcé pour le cinquantième anniversaire de la Faculté des lettres de l’Université Laval, à Québec, le 5 septembre 1987
- L’enseignement du français, le 25 octobre 1988
- Discours prononcé lors de la séance solennelle d’ouverture de la session de l’Académie du Royaume du Maroc, à l’UNESCO, à Paris, le 5 juin 1989
- La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, Académie du Royaume du Maroc, Madrid, le 11 décembre 1989
- Forum culturel afro-arabe d’Asilah, sur l’œuvre politique et culturelle de Léopold Sédar Senghor, le 13 août 1990
- L’Égypte-Mère, discours prononcé lors de la séance solennelle d’ouverture de l’inauguration de l’Université internationale de Langue française au service du développement africain, à Alexandrie d’Égypte, le 4 novembre 1990



IV. CONCLUSION

Léopold Sédar Senghor est un poète très important du XXe siècle. Il a réussi à mettre en place le concept de négritude et a su se faire une place parmi les plus grands malgré sa couleur de peau qui était très mal vue à l’époque. Dès le plus jeune âge, il s’est battu pour faire parler de lui. Enfant, dans une école catholique réservée au blanc, il se battait pour avoir des meilleures notes que les autres en français, alors qu’à la base il ne savait même pas le parler. Grâce à ces poèmes, particulièrement à « Femme noire », il a su détourner l’avis des blancs envers les africains. Il a également eu une grande influence sur la francophonie.
Politiquement, il a fait de grandes choses en devenant le premier président sénégalais. Le Sénégal est devenu indépendant en partie grâce à lui et il est surtout parvenu à garder le pays en fusion et presque sans soucis pendant vingt ans. Senghor est un modèle pour tous les noirs. En entrant à l’Académie française, il a prouvé que même les noirs pouvaient y arriver malgré tous ce qu’on avait pu dire sur lui. Son poème le plus connu, « Femme noire », restera dans la mémoire de tous les africains encore et encore. Il a su mettre en valeur la femme, métisse, blanche, noire, d’une telle façon qu’on ne l’oubliera jamais.



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