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Exposé sur le sport, culture et société

Posté par Rehma, mise à jour le 14/04/2023 à 01:48:40

Introduction


Aujourd’hui, que cela soit consciemment ou inconsciemment, le sport est dans toutes les têtes. Nous ne passons pas une journée sans être informés des derniers résultats sportifs, des petits malheurs d’un champion… La majorité des gens donne au sport une place bien définie dans leur vie, qu'elle soit grande ou petite, que cela se situe vis-à-vis de leur santé, de l'éducation de leurs enfants, de leurs loisirs, leurs dépenses, ou encore de leurs convictions politiques. Les grandes nations luttent entre elles pour obtenir l'organisation de grandes compétitions comme les Jeux olympiques. Les grandes marques de vêtements sportifs s'arrachent les contrats publicitaires avec les vedettes. En Europe, les grandes compétitions sportives doivent être impérativement visibles à la télévision. En France, l'éducation physique et sportive, est une discipline enseignée par l'État dans le cadre de l'Éducation nationale. Comme somme de petits événements sans avoir nécessairement de grandes conséquences sur la collectivité, le sport est donc omniprésent.
La contradiction est majeure entre la démesure de ce fait social qui mobilise des millions de personnes (700 millions de téléspectateurs à travers le globe pour la finale du Mondial 2010 de football soit 8,5% de la population mondiale, 17 millions de licenciés sportifs en France en 2009, des milliers d’heures d’antenne et de radio, des centaines de milliards d’euros en jeu) et l’insignifiance des analyses qu’il suscite. Alfred Wahl, historien français pionnier dans l'étude historique du football, indique ainsi : « Au début, mon intérêt historique suscitait des sourires mesquins. Les éditeurs étaient sceptiques, ils me disaient : « ceux qui lisent ne s'intéressent pas au foot, et vice versa ». » Rien de plus faux bien sûr. Nous tentons donc d’analyser la place du sport dans la culture, et plus généralement son rôle dans la société, ainsi que de l’influence qu’exerce sur lui cette même société.
Le sport fait-il partie de la culture ? Quel rôle joue-t-il dans la société ? Et inversement, quelle est l’influence de la société sur le sport ?
Nous ouvrirons ce dossier par une réflexion sur le sport et la culture. Nous verrons dans quelle mesure nous pouvons dire que le sport fait partie de la culture, leurs points communs, le thème du sport dans l’art, et nous nous demanderons si le sport n’est pas lui-même un art. Grâce à Emmanuelle Castel-Granteral, nous aurons l’occasion d’étudier l’interaction existant entre sport et culture dans un exemple concret, celui des Côtes d’Armor. Pour clôturer cette première partie, nous montrerons pourquoi dans pouvons dire que le sport appartient à l’Histoire. Dans une deuxième partie, après avoir montré que le sport fait partie de l’Histoire, de la culture, et donc finalement de la société, nous chercherons le rôle qu’il joue dans cette société. Enfin, dans une dernière partie, nous remarquerons que si le sport a une influence dans la société, politique, géopolitique ou économique, l’inverse est également vrai.



Plan


I) Peut-on dire que le sport fait partie de la culture ?

A) Qu'est-ce que la culture
B) Le sport ne ferait pas partie de la culture ?
C) Le sport fait partie de la culture
1) Le sport englobe des systèmes de valeurs
2) Le sport c’est aussi de la sculpture, de la peinture, du cinéma, de la musique, de la littérature
3) Le sport, un art ?
4) Sport et culture dans les Côtes-d'Armor
D) Le sport fait-il partie de l’histoire depuis toujours ?
1) Antiquité
2) Moyen Age
3) De la Renaissance au XIXe siècle
4) Du XIXe siècle à aujourd’hui

II) Quel rôle joue le sport dans la société ?

A) Le sport comme mode de gouvernance international et rôle du sport en politique, géopolitique
1) Etablir des relations pacifiques entre les peuples
a) L’ONU, le sport au service de la paix
b) L’UNESCO, le sport pour la paix et le développement
c) Les Jeux Olympiques
d) La FIFA et l’UNICEF
2) Un enjeu stratégique
a) Géopolitique des Jeux olympiques
b) Le boycott
c) Propagande d’une idéologie
B) Le sport et l’économie
1) La consommation sportive
2) La dimension économique du sport de haut niveau
3) Le marché du sport télévisé
4) L’exemple du Qatar, le sport pour s’affirmer
5) Générer une activité économique dans des régions désertées
C) Le sport comme vecteur d’intégration

III) Inversement, la société n’a-t-elle pas une influence sur le monde sportif ?

A) La mondialisation, l’évolution de la société et ses conséquences sportives
1) La diffusion des sports au XIXème siècle
2) La division internationale du travail s'est renforcée ces deux dernières décennies du fait de la mondialisation
a) Un marché mondial des joueurs
b) Des spécialisations
3) Du progrès de la société, des nouvelles technologies, au progrès sportif
a) Du sport partout
b) Le sport virtuel
c) Le progrès sportif grâce à de nouveaux équipements plus performants
B) Les conséquences sportives des guerres
1) Facteurs politiques et économiques des performances
2) Conséquences de la Guerre froide chez les athlètes
3) Conséquences sportives des bouleversements géopolitiques, le sport contraint de s'adapter aux relations internationales
C) Des enjeux économiques pèsent sur le sport
1) La marchandisation du sport
2) Le sponsoring
3) Les conséquences de la crise sur le monde sportif

I) Le sport fait-il partie de la culture ?



A) Qu'est-ce que la culture ?


La culture, se traduit par des valeurs et des manières de se comporter et de réfléchir communes. La culture se construit dans une société au fil de l'histoire et des contacts avec les autres cultures, elle n'est pas immuable, même si ses changements sont souvent relativement lents. En sociologie, la culture est définie comme "ce qui est commun à un groupe d'individus et comme ce qui le "soude", c'est ce qui cimente une société, ce qui permet aux hommes de vivre ensemble. Ainsi, pour une institution internationale comme l'UNESCO : « Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd'hui être considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. »

B) Le sport ne ferait pas partie de la culture ?



Emmanuelle Castel-Granteral, directrice de la Culture, des Sports et de la Vie Associative au Conseil Général des Côtes-d’Armor, nous éclaire sur ce point : « Si l’on entend la Culture au sens de l’Art vivant (danse, musique, théâtre, cirque, arts de la rue…), des arts visuels, du patrimoine matériel et immatériel, de la lecture et du cinéma, alors non, le sport ne fait pas partie de la culture. En revanche, on parle volontiers de la culture dans le sens des pratiques, des coutumes qui font l’identité collective, le vivre ensemble. Dans ce cas, l’acception est plus large et le sport, à l’instar de la cuisine par exemple fait partie de la culture commune ou culture de vivre. » Le sport ferait donc partie de la culture, plus précisément de la culture commune.

C) Le sport fait partie de la culture


Tout d’abord, quels sont les points communs entre le sport et la culture ?
« Le sport, comme la culture, à travers la pratique mais aussi la sensibilisation et le spectacle-découverte, participe à l'épanouissement et l'enrichissement de chacun, physique mais aussi intellectuel puisqu'il permet le plaisir, la découverte, le rêve, l'échappement, mais aussi la curiosité et la rencontre de l'autre. Par ailleurs, certaines pratiques culturelles comme la danse ou l'art circassien peuvent aussi être abordées comme des sports au regard de la performance physique » répond Emmanuelle Castel-Granteral.

1) Le sport englobe des systèmes de valeurs

Nous pouvons ainsi citer de nombreux sports. Le Judo, par exemple, a un code moral. Le respect de ce code est la condition première, la base de la pratique du Judo. Ces valeurs sont la politesse, le respect, l'honneur, le contrôle de soi, le courage, l'amitié et la modestie.
Le rugby, quant à lui, suppose la coopération entre partenaires, mais aussi le respect d’autrui à travers l’arbitre et les adversaires. Le combat collectif et les possibilités d’affrontement physique supposent le courage individuel et la solidarité. C’est accepter le choc et la chute pour démarquer un partenaire, conserver ou recouvrer la possession de la balle. Enfin, il ne faut pas oublier la convivialité qui se manifeste après le match, la « troisième mi-temps ».
C’est d’ailleurs pourquoi nous retrouvons des sports dans la liste du patrimoine immatériel de l'UNESCO, tel que le festival de lutte à l’huile de Kırkpınar en Turquie. Il se déroule à Edirne, en Turquie. Des milliers de personnes de différentes classes d’âge, cultures et régions se déplacent chaque année pour voir s’affronter les pehlivans (lutteurs) en quête de la ceinture d’or de Kırkpınar et du titre de pehlivan en chef. Ce qu'il fait que ce festival appartient au patrimoine culturel immatériel de l’humanité est qu’il est fortement enraciné dans la communauté des praticiens comme un symbole d’identité et de continuité mettant en valeur les vertus de générosité et d’honnêteté et resserrant les liens entre ses membres à travers la tradition et la coutume, contribuant ainsi à la cohésion et l’harmonie sociales.

2) Le sport c’est aussi de la sculpture, de la peinture, du cinéma, de la musique, de la littérature

Le musée national du Sport du parc des Princes et le musée du tennis du stade Roland-Garros sont les deux principaux musées français dédiés au sport. Il existe toutefois un grand nombre de musées traitant du sport répartis sur l'ensemble du territoire.
En littérature, outre le « Gargantua » de Rabelais, le sport inspira nombre d'auteurs à Daniel Picouly, « Le 13e but », en passant par Maurice Genevoix, « Vaincre à Olympie ».
Les sculpteurs signèrent quelques œuvres liées au sport tel Auguste Rodin « L'Athlète américain » (photo ci-dessous), Antoine Bourdelle « Héraklès archer » ou Aristide Maillol « Cycliste au repos ».
De nombreux peintres ont également pris comme sujet le sport, c’est le cas de Monet avec « Régates à Argenteuil » (ci-dessous), du cubiste Juan Gris avec « Rugby », d’Amedeo Modigliani avec « Joueurs de football », ou de l’un des artistes les plus importants du mouvement pop art américain Roy Lichtenstein avec « Balle de golf ».
Parmi les films de cinéma consacré au sport, nous pouvons citer « La Ligne droite » (2011), « Invictus » (2009) et « Million Dollar Baby » (2004) de Clint Eastwood, « Raging Bull » de Martin Scorsese (1980) ou « Rocky » (1976-2006).
La musique a également de nombreux liens avec le sport, Yvette Horner fut l'emblème musical du Tour de France de 1952 à 1963. Les hymnes officiels des coupes du monde de football deviennent bien souvent le tube d’un été, tel le Waka Waka de Shakira lors de la Coupe du Monde 2010. Sans oublier tous les chants de supporter.

3) Le sport, un art ?

Il y a-t-il un art du mouvement dans le sport ? Avant la performance, il y a la beauté du geste, la concentration, la précision du placement, l'attitude, puis un visage ou un corps déformé par l'effort, la joie de la victoire comme la déception de la défaite, il y a également la puissance et la vitesse qu'il s'agisse de l'homme, de l'animal ou de la machine. Les patineurs et les gymnastes ont le culte du geste gracieux, savent unir l’art et le sport, le rythme et l’art des mouvements.
Mais pour d’autres, la « création artistique » des champions n’est que la démonstration soignée d’un entraînement technique répétitif. Le sportif réaliste ne cherche pas la beauté mais le succès ; le beau geste est celui qui fait gagner. Où est la culture en boxe, le noble art ? Dans la beauté mortifère du K.O. ?
Réponse en 3 exemples :
- L'équitation de tradition française a été inscrite, le 27 novembre 2011, sur la "liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité". "Il y a deux concepts derrière l'équitation française", explique Patrice Franchet d'Espèrey, écuyer au prestigieux Cadre Noir de Saumur. "Le premier est philosophique, on ne va pas contraindre l'animal, on ne va pas employer la force et la violence, on recherche une relation harmonieuse", a-t-il souligné. "Notre relation repose sur ce qu'on appelle la légèreté, l'emploi d'un minimum de force. Au lieu de développer la force musculaire, on commence par développer sa flexibilité. Le deuxième est poétique, il consiste à mettre en valeur les qualités naturelles du cheval, à retrouver la beauté des allures quand il est en liberté. C'est l'élégance, la discrétion, la légèreté".
- Le patinage artistique possède un statut ambivalent entre art et sport, c’est pourquoi le jugement en patinage artistique et plus particulièrement l’épreuve de danse ne peut être soumis à une mesure complètement objective, comme c’est le cas de certaines activités sportives comme l’athlétisme pour lesquelles les instruments de mesure quantifient de manière fiable les performances.
La note est donc déterminée en fonction des qualités techniques (sauts, pirouettes, petits pas), ainsi que des qualités de patinage en général. L’appréciation finale comprend une note technique et une note artistique, le rythme, la technique et le choix de musique font parties des critères d’évaluation.
- Le freestyle est une discipline de glisse sur neige qui consiste à effectuer des figures à partir de structures en neige ou en métal. Le but recherché est multiple : performance, esthétisme du saut, sensations lors du vol, spectacle.

4) Sport et culture dans les Côtes-d'Armor


En 2012, le budget du Conseil général des Côtes-d'Armor s’élève à 588 millions d'euros, dont 10,42 millions pour la culture et 5 millions pour le sport.
Emmanuelle Castel-Granteral, quelle est la politique du Conseil Général des Côtes d’Armor vis-à-vis du sport ?
« Le Conseil Général veille, encourage et accompagne l'accès à la pratique du sport par tous et partout dans le département. Ainsi, il soutient à la fois le sport fédéral, le sport de haut niveau amateur, la formation des sportifs mais aussi les manifestations sportives. Il a placé au cœur de ses priorités actuelles l'élargissement des publics pratiquants en mettant en place des dispositifs et actions destinés à aller au-devant des publics féminins, atteints de handicap, ou scolaires moins pratiquants. »
Comment sport et culture interagissent dans les Côtes d’Armor ?
« Ces deux politiques interagissent en poursuivant le même objectif fondamental de démocratisation de l'accès à la pratique sportive et à la culture auprès de tous les publics et sur l'ensemble du territoire. L'enjeu d'aménagement du territoire en matière d'offre sportive et culturelle est donc au cœur des interventions, ainsi que l'accès.
Par ailleurs, le fait d'avoir "marié" ces deux politiques au sein de la même direction (de la Culture, des Sports et de la Vie Associative) permet de penser des dispositifs et actions associant les deux disciplines dès lors que c'est pertinent.
Par exemple, « l'Europe au château » est une manifestation organisée le 13 mai prochain au domaine de la Roche Jagu. L'objet est d'être la fête de l'Europe et de la citoyenneté européenne. Lors de cette journée dont la thématique est l'Irlande, le public pourra découvrir ce pays à travers des propositions culturelles (concert, danse) mais aussi sportives (football gaëlique, rugby...) le tout dans un lieu patrimonial protégé au titre des Monuments Historiques. »

D) Le sport fait-il partie de l’histoire depuis toujours ?



Le sport est un phénomène quasi universel dans le temps et dans l'espace, "les peuples sans sport sont des peuples tristes". Il est difficile de situer historiquement les premières pratiques sportives car cela nécessite une approche interdisciplinaire et des connaissances multiples, notamment en histoire ancienne, en archéologie, en histoire classique, en anthropologie, en sociologie ainsi qu’une bonne compréhension de la nature du sport et du jeu. Nous ferons ici une étude chronologique.
Les vestiges archéologiques de pratique sportives les plus anciens datent de l’époque sumérienne (3000-1500 avant J-C). Il s’agit de tablettes d’argiles représentant des boxeurs. Les traces d’activités physiques se précisent avec la civilisation égyptienne, chez qui lutte, boxe, équitation et tir à l’arc sont pratiqués. Mais c’est en Grèce que la confrontation physique s’institue véritablement et que les compétitions périodiques sont fondées.

1) Antiquité

Les Anciens mettaient déjà sur le même plan éducation physique et intellectuelle. Pythagore était un brillant philosophe mais fut également champion de lutte puis entraîneur du grand champion Milon de Crotone.
Les Grecs pratiquaient d’autres activités physiques de délassement et d’entretien corporel en plus des épreuves olympiques, notamment de nombreux jeux de balle. Course, saut, lancer, lutte, boxe, pancrace (sport de combat grec), qui se déroulent à la palestre. La palestre est un haut lieu de l'éducation grecque et il s'agit d'un bâtiment central dans la culture grecque. Il sera à cet égard exporté dans toutes les aires d'influence de la culture grecque, on le retrouve ainsi communément en Asie Mineure mais aussi au Moyen-Orient, c'est-à-dire dans tous les lieux où les Grecs ont exercé leur hégémonie culturelle. Il fait partie de la conception grecque de l'homme accompli, conception récupérée plus tard par les Romains et que Juvénal synthétisa : « mens sana in corpore sano » (un esprit sain dans un corps sain).
L'Antiquité fut aussi l'âge d'or de la course de chars. Pendant plus d'un millénaire, les auriges, cochers des chars de course, étaient des stars adulées par les foules dans tout l'Empire romain.

2) Moyen Age

Des exercices des Anciens, il nous reste les vestiges des stades et des amphithéâtres. Au Moyen Âge et à l'époque moderne (jusqu’à la Révolution française), on ne construit plus d'équipements ludiques et sportifs de cette ampleur.
Le Moyen Âge et l'époque moderne sont en effet caractérisées par une activité ludique extrêmement diversifiée, mais on ne trouve plus d'activité sportive unificatrice, comme les Jeux olympiques grecs ou les Jeux romains. A l'image de la société féodale puis de la société d'ordre, il y a autant de jeux que de royaumes, autant de pratiques sportives que de classes sociales. Si on organise une activité fusionnelle, le spectacle de la joute, les fêtes sportives sur la place d'un village, la fusion s'arrête à l'espace du village, du bourg ou du château.
Le Tournoi, qui consiste à livrer une véritable bataille de chevaliers, mais "sans haine", est l'activité à la mode en Occident entre le XIe et le XIIIe siècle. Mais sa violence cause sa perte, en 1240 on compte ainsi soixante morts lors d’un tournoi à Neuss, et en 1260, le roi de France Saint Louis interdit la pratique du tournoi. En prolongeant le Moyen-Age jusqu’au XVI ème siècle, nous noterons que la mort dramatique du roi Henri II, atteint mortellement à la tête par le tronçon de la lance du comte de Montgomery, au cours des somptueuses fêtes chevaleresques données à Paris pour célébrer la conclusion du traité de Cateau-Cambrésis, laisse une situation incertaine du fait de tensions au sein de la noblesse entre catholiques et protestants. Tensions qui débouchent trois ans plus tard sur les tragiques guerres de religion.

3) De la Renaissance au XIXe siècle

La Renaissance, en retrouvant les textes des Anciens, sort le sport de l'indétermination dans laquelle il demeurait plongé au Moyen Âge : les sports médiévaux sont codifiés et connaissent un succès étonnant, comme la paume et la lutte. On se préoccupe à la Renaissance de l'utilité des exercices physiques et des motifs que l'homme peut avoir de cultiver son corps : on revient à l'exemple des Anciens.
Le jeu de paume s'impose donc dès le XIIIe siècle et jusqu'au XVIIe siècle comme le sport roi en Occident. Ce jeu de raquettes embrase Paris, la France puis le reste du monde occidental. En 1292, on recense 13 artisans spécialisés dans la confection des balles de jeu de paume à Paris qui compte environ 200 000 habitants. Ce nombre important (8 libraires seulement à Paris) de paumiers implique à l’évidence une pratique importante du jeu.
Le XVIIIe siècle voit le déclin du jeu de paume et le retour, des courses hippiques qui s'imposent comme le sport roi des XVIIIe et XIXe siècles.

4) Du XIXe siècle à aujourd’hui

A la fin du XIXe siècle, une véritable révolution culturelle prend place dans les grandes villes européennes, il s’agit de la pratique sportive. Parti d’Angleterre dans les années 1850, l’engouement des loisirs sportifs atteint la France une trentaine d’années plus tard. C’est en grande partie sous l’impulsion des milieux d’élite, qu’une catégorie de Français, notamment les jeunes éduqués dans des établissements scolaires de renommée, découvrent le rugby, l’aviron, le cricket ou l’athlétisme. La loi de 1901 sur les associations favorise et contribue à la création de nombreuses d’associations sportives de loisir. Aujourd’hui, le football est le sport numéro un sur la planète.

II) Quel rôle joue le sport dans la société ?



Quels enjeux politiques, idéologiques, géoculturels recouvre l'utilisation du sport et de ses champions dans les nouvelles formes d'affrontement qui surgissent au XX ème siècle ? Quelles places occupent les Jeux Olympiques, le football, les grandes manifestations sportives et les institutions internationales qui les gèrent dans la régulation des tensions internationales et l'instauration d'un nouvel ordre mondial ? Quelle est la place du sport dans l’économie ? Comment le sport peut-il favoriser l’intégration ?
Dans son étude sur l'importance du sport dans la société moderne, écrite dans les années 1960, Max Horkheimer arrive à la conclusion que le sport est l’expression moderne de grandes traditions culturelles du passé. Sans cet esprit sportif, la survie d'une concurrence loyale et pacifique entre les nations n'aurait pas pu être imaginée. Affirmant que le sport est une expression de la liberté, Horkheimer conclut que dans notre civilisation moderne, qui est menacée de toutes parts, le sport est devenu une sorte de monde à part, une société au sein de la société, où nous pouvons placer nos espoirs ».

A) Le sport comme mode de gouvernance international et rôle du sport en politique, géopolitique



La tenue de compétitions d’envergure internationale telles que la coupe du monde de football ou les Jeux olympiques implique nécessairement la participation financière de l'État concerné. Il s’engage à couvrir les déficits que le comité d’organisation ne pourrait combler. L'État intègre la manifestation dans sa politique internationale. Être au centre de l’actualité mondiale pendant quelques semaines lui permet de diffuser un message d’ouverture, d’hospitalité, et d’améliorer son image.
Le sport devient une « arme » entre les mains de la « communauté internationale » naissante alors que le boycott permet aux nations de peser dans un sens ou un autre sur les tensions du monde.
Comment le sport se superpose-t-il à la guerre ? Comment participe-t-il à générer de nouveaux modes de gouvernance internationale ? Avec quels résultats ? Pourquoi le sport est-il d’un enjeu stratégique ?
Nous nous intéresserons au sport comme vecteur de paix. Il s'agira en particulier d'éclairer le rôle des ONG dans l'organisation et la gestion des projets de paix à caractère sportif et/ou dans l'utilisation du sport à des fins de restauration des liens interculturels entre nations. Dans cette perspective, nous examinerons les rôles et missions de l'ONU, de l'UNESCO et d'un certain nombre d'institutions internationales comme la FIFA. Puis nous montrerons l’intérêt stratégique des grandes compétitions sportives.

1) Établir des relations pacifiques entre les peuples

Depuis les Jeux olympiques antiques, le sport est l'occasion d'établir des relations entre peuples. La Trêve Olympique instaure une période de paix entre peuples en guerre. Elle fait aujourd'hui l'objet d'une résolution des Nations Unies à chaque olympiade et est par ailleurs promue par la Fondation internationale pour la trêve olympique.

a) L'ONU, le sport au service de la paix

L'Organisation des Nations Unies a été fondée en 1945, dans le but de maintenir la paix dans le monde. Il semblerait que le sport puisse y contribuer, explique M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU : « Le sport apparaît de plus en plus comme un important moyen permettant d'aider les Nations Unies à atteindre leurs buts. […] En intégrant de manière plus systématique le sport dans ses programmes en faveur du développement et de la paix, l'Organisation peut mettre pleinement à profit un outil économique et de grande portée grâce auquel nous pourrons créer un monde meilleur».
Le rapport de l'équipe de travail inter-institutions des Nations Unies sur le sport au service du développement et de la paix, donne un aperçu du rôle croissant que jouent les activités sportives dans bien des programmes des Nations Unies. Il formule aussi des recommandations visant à maximiser l'utilisation du sport et à l'intégrer dans les activités des Nations Unies, tel que, par exemple, le sport soit reconnu comme un instrument utile et intégré aux programmes de promotion du développement et de la paix. Le sport est en effet un langage universel, un mode de vie, qui permet de créer des ponts entre les différences sociales, religieuses et de genre, contribuant donc à maintenir la paix.

b) L'UNESCO, le sport pour la paix et le développement
L'UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) reconnaît que la pratique du sport est un moyen pour promouvoir la paix. Il surpasse les limites des frontières géographiques et les classes sociales. Il joue aussi un rôle significatif dans la promotion de l’intégration sociale et du développement économique dans les différents contextes géographiques, culturels et politiques. Le sport est un outil puissant de renforcement des liens et des réseaux sociaux, et de promotion des idéaux de paix, de fraternité, de solidarité, de non-violence, de tolérance et de justice. Le devoir de faire face aux problèmes des pays en situation de post-conflit peut être facilité par la présence du sport qui a la capacité d’unir les peuples. Dans le cadre de ses efforts en vue de permettre au sport de jouer pleinement son rôle de facteur de paix et de développement, l’UNESCO apporte son soutien à plusieurs initiatives, tel que «Sport pour la paix dans les pays membres de la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest)». Ce projet vise à utiliser le sport pour promouvoir une meilleure cohésion et une coopération dans les régions de l’Afrique de l’Ouest.

c) Les Jeux olympiques
En 1894, le baron Pierre de Coubertin fonde le Comité International Olympique (CIO) afin de faire revivre les anciens Jeux olympiques après une absence de plus de 1500 ans, voulant ainsi contribuer à bâtir un monde pacifique au moyen du sport en promouvant la communication, le fair-play et l'entente entre les peuples.
«Les Jeux olympiques, c'est un espace de liberté. Ça va contribuer à ouvrir la Chine et, naturellement, c'est de la pacification. Le sport est un fédérateur entre les hommes. Le sport sublime, dépasse les contradictions et les oppositions.» dit Nicolas Sarkozy en avril 2007.

d) La FIFA et l’UNICEF
Des programmes comme «Futbol para la Vida», programme d'éducation sur le SIDA au Honduras, et «Futbol para la Paz», programme national colombien utilisant le football pour unir les communautés, constituent des exemples du rôle que joue le partenariat (FIFA et UNICEF) dans la création d'un havre sûr pour les enfants éprouvés par la guerre, la pauvreté et la maladie.
Au cours des conflits armés d'Afghanistan, de Sierra Leone, de Géorgie, du Soudan et des Balkans, le football a aidé les enfants à surmonter les tensions et l'insécurité des situations de conflits. En 2004, l'UNICEF et la FIFA ont axé leur action sur la sensibilisation aux questions de sécurité qui affectent les enfants touchés par les conflits. La FIFA a donné 250 000 dollars de plus à l'UNICEF pour soutenir ses efforts de consolidation de la paix dans les pays déchirés par les conflits. Grâce au football, l'UNICEF et la FIFA ont contribué à édifier un environnement protecteur pour les enfants : en rapprochant les communautés, en réinsérant les anciens soldats, en fournissant aux enfants des lieux sûrs pour évacuer leurs frustrations et leurs tensions grâce au jeu.
Depuis 2002, l'UNICEF mobilise les gouvernements pour élaborer des stratégies globales garantissant à chaque enfant le droit de jouer, ainsi que le recommande la Convention relative aux droits de l'enfant. Cela veut dire encourager les Ministères à mobiliser des ressources pour construire de nouveaux terrains de sport, aires de jeux et stades, et élaborer des programmes sportifs qui contribuent à la réinsertion des enfants victimes de la guerre, la pauvreté, les épidémies et autres problèmes.
Le sport est un langage universel qui peut contribuer à combler les clivages* et promouvoir les valeurs fondamentales nécessaires à une paix durable. Sur le terrain de sport, les différences culturelles et les priorités s'évanouissent. «Un des avantages du sport, c'est qu'il rapproche les gens. Certains joueurs qui faisaient partie de bandes ou de milices et qui avaient coutume de se livrer au pillage et au viol sont maintenant devenus des sportifs et des membres actifs de la société», constate Salah Hussein, membre d'un club sportif à Jowhar (Somalie).

2) Un enjeu stratégique

La participation aux grandes compétitions internationales devient un enjeu stratégique. Les vaincus de la Grande guerre, comme l'Allemagne, sont exclus temporairement de la scène sportive pendant que les vainqueurs célèbrent ensemble leur victoire au cour des Jeux interalliés de 1919.

a) Géopolitique des Jeux olympiques
Au fil des Olympiades, le choix de la ville hôte est devenu un enjeu symbolique, financier et politique. La logique d'attribution des Jeux adoptée par le CIO a souvent été de privilégier un espace en pleine ascension. La désignation de Saint-Louis en 1904 montre l'intérêt de l'Europe pour le continent américain. Celle de Tokyo en 1964 ouvre la porte à l'Asie, celles de Séoul en 1988 et de Pékin en 2008 soulignent son dynamisme. L'élection de Rio de Janeiro pour les Jeux de 2016 parachève cette approche.

b) Le boycott
Si le sport est un fédérateur entre les hommes, il permet aussi d’exprimer la division, entre deux politiques par exemple. En 1980 suite à l’invasion soviétique en Afghanistan, 50 nations boycottent des Jeux olympiques de Moscou parmi lesquels les États-Unis, le Canada, le Japon, ou encore l'Allemagne de l'Ouest.

c) Propagande d'une idéologie
Les régimes totalitaires ont attribué un rôle très important au sport, pour remodeler la société, mais aussi pour faire des individus de bons soldats. En effet, Hitler et Mussolini préféraient à l'intelligence du peuple "un corps sain" selon leurs critères.
Lors des Jeux olympiques d'été de 1936 à Berlin, l'Allemagne écrase toute concurrence, en sortant largement vainqueur avec un total de 89 médailles. Adolf Hitler voulait se servir de cet événement pour faire la propagande du nazisme et des théories sur la supériorité de la race aryenne, mais ses efforts sont au moins partiellement ébranlés quand un Américain noir, Jesse Owens, gagne quatre médailles d'or (100m, 200m, saut en longueur, 4x100m).

B) Le sport et l’économie


Il existe une économie du sport qui étudie l'incidence du sport sur l'ensemble de l'économie. En effet, le sport appartient aujourd'hui à la réalité économique. A titre d’exemple, ce secteur génère directement ou indirectement plus de 300 000 emplois en France.
Sport et argent, ça fait longtemps
Comme on peut s’en apercevoir de l'Iliade où les héros d'Homère s'affrontent pour des vases de bronze ou des chevaux, en passant par les Jeux Olympiques de l'Antiquité grecque, où les vainqueurs bénéficient dans leur cité d’origine d’avantages substantiels tel que de l’argent, au Tour de France qui engage, dès 1903, une surenchère de propositions financières des villes voulant devenir étapes de la Grande Boucle ou des sponsors, ou aux JO de Séoul de 1988 qui servent à des grandes marques de tremplin pour conquérir les marchés asiatiques émergents (Adidas), sport et argent sont liés, et ce depuis longtemps. Mais ce n’est que progressivement, au cours du XX ème siècle, que le sport est devenu une activité proprement économique.

1) La consommation sportive

La pratique du sport en tant que loisir, en expansion depuis les années soixante-dix, entraîne la consommation de vêtements et d'articles de sport, de services d'enseignement et d'animation. De plus, le vêtement sportif n’étant pas utilisé uniquement pour la pratique sportive (développement du sportswear), les distributeurs d’articles de sport profitent de ce phénomène, en particulier auprès des jeunes, pour attirer une cible beaucoup plus large que les simples pratiquants sportifs. Ainsi, le poids économique du sport en France a été de 30,4 milliards d'euros en 2005, soit 1,77 % du PIB. Les dépenses des ménages représentent 50 % de ces montants et sont principalement consacrées à l'équipement de la personne en vêtements (44 % en 2007), chaussures (19 %), matériel et accessoires (33 %) et services associés (location, réparations) pour 4 %.

2) La dimension économique du sport de haut niveau

La performance sportive de haut niveau suppose de lourds investissements, consentis par les pouvoirs publics ou les sponsors, mais constitue aussi un spectacle payant, et surtout un support publicitaire.
Les grandes compétitions sportives, mais aussi le sport en général, ont un impact dans l'économie et l'emploi régionaux, lié en particulier au bâtiment et aux travaux publics.
« Le sport est un creuset où s'entremêlent de la science, de la technologie, des médias, et pour tout dire, de l'argent et de la puissance économique » écrit Claude Genzling. Les sponsors tentent d'associer leur image de marque à la réussite d'un champion ou d'une équipe, ou encore à un événement. Et cela ne concerne pas que les fabricants d'articles ou de vêtements de sports. Ainsi les jeux de 1996 eurent lieu à Atlanta, la ville du siège social de Coca-Cola®. Le sport a en effet une bonne audience à la télévision et symbolise la compétitivité et le dynamisme de l'entreprise.

3) Le marché du sport télévisé

Le marché du spectacle sportif et plus particulièrement celui du sport télévisé constituent la plus grande part du marché des services liés au sport. Les droits télé du football en France représentent 600 millions d’euros par an, et trente secondes de pub lors d’une finale de coupe du monde de football rapportent 250 000 euros à la chaîne diffuseuse !
Les relations économiques entre le sport et la télévision sont basées sur une convergence d'intérêt. Le sport attire la télévision en ce qu'il est un gisement d'audience. De ce fait le sport contribue aux recettes publicitaires des chaînes de télévision, d'autant plus que les annonceurs sont attirés par les émissions à forte audience. De son côté, le sport est intéressée par la télévision à la fois parce qu'elle offre un gisement financier de plus en plus important, principalement pour le sport professionnel, mais également parce qu'elle assure la promotion du sport.

4) L’exemple du Qatar, le sport pour s’affirmer

Principal actionnaire du PSG, le petit émirat investit des milliards pour asseoir sa renommée.
Comment un pays d’1,7 million d’habitants et de 150 kilomètres de long, ne possédant aucune ligue de football professionnelle, a-t-il pu obtenir l’organisation du Mondial 2022 ?
Etre le troisième producteur mondial de gaz naturel et l’un des États de plus en plus incontournables sur la scène sportive l’a sûrement un peu aidé. Le Qatar et le sport c’est aussi un Grand Prix de F1, une course de cyclisme, des tournois de golf, d’équitation, d’escrime, de tennis, un meeting d’athlétisme. Le Comité olympique a même déposé son dossier de candidature pour organiser les JO 2020. Ils veulent tout ! Leur objectif est de devenir un "hub du sport international", en attirant les acteurs de l’industrie sportive.
Être incontournable, assouvir sa soif de reconnaissance. C’est déjà ce qu’a réussi cet ancien protectorat britannique sur le plan politique. La création de la chaîne de télévision Al-Jazira en 1996 lui a fourni un formidable outil de propagande dans le monde arabe, aujourd’hui prolongé dans le domaine sportif.
« Le Qatar pratique une forme de sponsoring d’Etat, un peu comme l’Allemagne de l’Est des années 60 », caricature volontiers Gilles Dumas, expert en marketing sportif. Les pays du Golfe sont des nations relativement récentes. Ils veulent du prestige. Avec des investissements ou des partenariats, ils achètent un peu de passé et d’histoire.

5) Générer une activité économique dans des régions désertées

En Chartreuse, les autochtones sont agriculteurs, restaurateurs, sylviculteurs*, éleveurs, hébergeurs, ou artisans, et commencent à devoir aller à la ville pour gagner de l’argent. Car, dans ce genre d’endroit, il est bien difficile de développer une activité économique. Ici, pas de grandes entreprises, pas de grands noms. Alors quand une entreprise de plus de 25 salariés, Raidlight, propose de venir s’y installer, personne ne reste insensible. Les uns et les autres sont prêts à tout pour essayer de rentabiliser ces territoires de moyenne montagne en toute saison.
En effet, en 2009, le projet de Benoit Laval, trailer de haut-niveau et fondateur de la société Raidlight, marque de produits sportifs à rayonnement national et international spécialisée dans le Trail, est de créer un espace sportif innovant autour de la pratique du Trail, une « Station de Trail ». Cela s’est concrétisé et la Station de Trail de Chartreuse ouvert en mai 2011. La Station de Trail est un lieu 100% dédié au Trail, qui propose des parcours et des outils à la fois aux débutants désireux d’apprendre et d’être encadrés, et aux passionnés qui recherchent en un seul lieu de quoi organiser stages ou weekend complets.
Raidlight a par ailleurs obtenu le label d'excellence du Prix de la Stratégie d'entreprise 2012 décerné par le ministère des Finances et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

C) Le sport comme vecteur d’intégration


L’intégration c’est l’union de différents groupes et/ou personnes dans une société, une institution ou une organisation, c’est un processus qui conduit une personne à devenir un acteur social.
Les ressources du Centre National pour le Développement du Sport (CNDS) contribuent à un soutien renforcé aux actions territoriales en faveur du sport pour tous et au soutien à la construction et à la rénovation des équipements sportifs sont consacrées en priorité à cinq publics cibles :
- Les jeunes scolarisés, notamment au travers des activités sportives d’accompagnement éducatif en temps périscolaire.
- Les habitants des quartiers en difficulté, en particulier les zones urbaines sensibles, auxquels le CNDS consacre 15% de ses crédits d’intervention disponibles.
- Les jeunes filles et les femmes, dont le taux de pratique reste inférieur à celui du public masculin.
- Les personnes handicapées, qui doivent pouvoir accéder à la pratique sportive quel que soit leur type de handicap.
- Les habitants des zones rurales en risque de désertification, où il importe de préserver les possibilités de pratique sportive par le développement de politiques de mutualisation et d’aménagements.
Exemple : L’intégration de personnes handicapées
L’intégration des personnes handicapées implique pour elles de se trouver dans un environnement où elles se sentent bien, où elles trouvent leur place, appréciées par les autres pour ce qu’elles sont, reconnues avec leurs droits et acceptées dans leur différence. Elle implique la valorisation de l’image de soi, le droit à la liberté et à l’autonomie. C’est l’ensemble de la société qui doit s’impliquer dans une prise en compte de la différence, mais la pratique sportive est un vecteur privilégié pour atteindre ces objectifs.
Le sport est un outil d’intégration privilégié parce qu’il porte naturellement en lui les valeurs de respect, de tolérance et d’effort. De plus, une pratique sportive favorise l'accès à une vie sociale épanouie. C'est d'autant plus juste pour les personnes handicapées dont les capacités sportives peuvent avoir un réel impact sur leur intégration au sein d'un groupe ou d'une communauté. En pratiquant un sport collectif, l’handicapé n'est plus différent ni assisté, il est acteur du jeu.
La Fédération Française Handisport tend à rapprocher valides et invalides dans les clubs sportifs. Les athlètes handicapés s'entraînent régulièrement avec les athlètes valides. Les sports amateurs pour invalides permettent des bénéfices pour la santé et le développement personnel. Également, cela leur permet de se faire reconnaître dans la société, en montrant leurs potentiels au lieu de leurs limites. En effet, grâce au sport, la personne se sent plus autonome, réapprend à sentir son corps, à l'utiliser. La personne fait donc un pas de plus vers le dépassement de son handicap.

III) Influence de la société sur le monde sportif


Nous avons vu que le sport exerce un certain rôle et a une certaine influence dans la société, mais l’inverse n’est-il pas également vrai ?

A) La mondialisation, l’évolution de la société et ses conséquences sportives



Quelles influences a et a eu la mondialisation sur le sport ? Quel est l’impact sportif du développement de nouvelles technologies ?

1) La diffusion des sports au XIX ème siècle

La nouvelle «économie monde» dominée par l'Europe et les États-Unis à la fin du XIX ème siècle met en mouvement les populations à travers le globe. Commerçants, industriels, militaires, étudiants ou simples migrants répandent les pratiques sportives de leur pays d'origine. Cette mobilité est favorisée par l'apparition de nouveaux moyens de navigation, par exemple le bateau à vapeur, ou l'ouverture de routes maritimes plus rapide comme le Canal de Suez. Sur terre, l'extension du réseau de chemin de fer assure le transport des hommes, des marchandises, et des idées.

2) La division internationale du travail s'est renforcée ces deux dernières décennies du fait de la mondialisation


a) Un marché mondial des joueurs
Une nouvelle division internationale du travail (D.I.T.) réorganise l’espace sportif planétaire. Les pays riches du Nord attirent les sportifs professionnels, tandis que, des « zones de production » au Sud les exportent, principalement des régions comme Amérique latine ou l’Afrique. Ces pays d’exports bénéficient de leur culture sportive, de la qualité ou du faible coût de leurs formations, de la jeunesse et de l’essor démographique de leur population.

b) Des spécialisations
Dans les pays développés, les sports sont en forte concurrence. La progression des activités physiques ludiques et de loisir, tels que le VVT ou le roller, détourne une partie des jeunes des classes moyennes et supérieures de certains sports individuels ou disciplines dans laquelle la progression ne passe que par un entraînement particulièrement dur. C'est le cas en demi-fond et fond, où le niveau de plusieurs États occidentaux a régressé ces deux dernières décennies faute de coureurs, laissant le champ libre aux pays africains. Ainsi, le record actuel du 800m est détenu par le kényan David Rudisha avec un temps de 1 min 41 s 01, et le record du 5000m chez les femmes a été battu en 2008 par l’éthiopienne Tirunesh Dibaba en 14 min 11 s 15.

3) Du progrès de la société, des nouvelles technologies, au progrès sportif


a) Du sport partout
Le développement des moyens de communications permet de suivre en temps réel les épreuves dans le monde entier. Dans le monde, 4,5 milliards de spectateurs peuvent maintenant voir les épreuves et recevoir des informations relatives aux Jeux olympiques. Ainsi, la quantité des retransmissions des JO de Beijing en 2008 a doublé par rapport à celle réalisée durant les JO d'Athènes de 2004.

b) Le sport virtuel
Avec internet et le développement technologique des jeux vidéo, on peut désormais faire du sport chez soi, devant son écran de télévision. Avec des consoles comme la Wii, les jeux vidéo deviennent une activité sportive à part entière, le joueur reproduisant les gestes du golfeur ou du skieur. Depuis la fin des années 90, l’electronic sport a même engendré son propre système de compétition. Des championnats du monde sont organisés, avec à la clef médailles et gains financiers. En Corée du Sud, les gosu, champions de la discipline, sont de véritables stars, des rencontres sont même retransmises à la télévision.

c) Le progrès sportif grâce à de nouveaux équipements plus performants
Nous allons prendre comme exemple le ski. Entre les skis particulièrement performants de l'époque moderne et les "planches" des très anciens inventeurs du ski, les évolutions ont été considérables. Les formes, les dimensions et les matières se sont transformées au gré des lieux et des cultures pendant des siècles jusqu'à ce que l'accroissement du nombre des pratiquants incite de vrais techniciens à les améliorer de manière décisive.
Le problème des fixations
Utiliser des skis de façon pratique n'est possible que s'ils sont fixés aux pieds d'une manière sûre. Les lanières de nos ancêtres n'étaient guère valables en ce sens. Les fixations ont donc progressivement été munies d'"étriers", de "talonnières", de "leviers" et autres accessoires indispensables. On n'a réussi à les rendre vraiment fiables que dans les premières décennies du XXe siècle.
Les grandes dates de l’évolution du ski
1887 : l’usage de deux bâtons s’impose en ski de fond. Jusque-là, les skieurs n’utilisaient qu’un seul bâton.
1936 : Abel Rossignol invente le ski contrecollé, puis le ski lamellé contrecollé en 1945 (association de lames de bois par collage de bois dur, léger et souple: frêne-sapin ou frêne-bouleau ou frêne-hickory).
1960 : Chaussé du premier ski métallique, l'Allais 60, Jean Vuarnet remporte les Jeux olympiques de Squaw Valley.
1964 : Premier ski en fibre de verre, le Strato.
La guerre des bâtons
Depuis ses débuts, le ski s'est longtemps pratiqué avec l'aide d'un grand bâton dont l'usage va perdurer jusque vers 1910. Malgré les réticences des utilisateurs d'alors, acquis à la mode du bâton unique et sous la pression des skieurs devenus descendeurs, on passa bientôt à la paire de bâtons plus courts. Ceux-ci évoluèrent aussi en taille mais surtout dans leur matière, passant du noisetier au bambou, puis finalement au métal.
Conséquences sur les performances sportives
En 1932, le record du monde de vitesse à ski était de 136 km/h, il est actuellement détenu par Simone Origone qui est allé jusqu’à 251,40 km/h en 2006 !

B) Les conséquences sportives des guerres


Comment la guerre a-t-elle pu participer à freiner ou accélérer la diffusion et le développement du sport ? A-t-elle infléchi les trajectoires des sportifs ? Comment et avec quelles conséquences le sport a-t-il investi l'espace des conflits ?
Le conflit latent entre les deux blocs Est et Ouest a largement participé à amplifier l'importance du sport dans les rapports de force internationaux et les enjeux géopolitiques. Au cours de la guerre froide, des années 1940 aux années 1990, la scène sportive est devenue le lieu d'affrontements plus feutrés par champions interposés.

1) Facteurs politiques et économiques des performances

Les deux guerres mondiales ont entrainées un ralentissement dans l'amélioration des records mondiaux. L'Europe est la première région sportive avant la Seconde Guerre mondiale, mais elle doit ensuite reconstruire son territoire et son économie. L'Europe de l'ouest cède alors sa place aux USA et à l'URSS tout en restant bien classée.
L'économie américaine est stimulée par la Seconde Guerre mondiale puis la guerre froide, de ce fait les performances américaines en sport augmentent plus que pour les autres zones, avec un maximum dans les années 70.
La guerre froide est une période particulièrement propice pour battre des records, la compétition sportive étant une forme de l'affrontement idéologique entre les deux blocs. Le nombre de records battus lors des derniers JO, ceux de Séoul en 1988, opposant l'URSS (132 médailles) et les États-Unis (94 médailles), est particulièrement élevé. La Chine (28 médailles) quant à elle augmente fortement sa pente de progression grâce à une politique de réforme du système sportif et des investissements à partir de 1986. Les enjeux politiques, économiques ont donc une influence sur l'évolution des performances sportives, que ce soit au niveau mondial ou local.

2) Conséquences de la Guerre froide chez les athlètes

La performance sportive a toujours été un enjeu de rivalité et de prestige politiques. Durant la guerre froide, les deux blocs soviétique et américain déployèrent des moyens «surhumains» pour rafler le maximum de médailles lors des grands rendez-vous sportifs.
De part et d’autre, on inventa de nouvelles méthodes d’entraînement intensif, on développa des technologies et des équipements à cet effet, et la médecine moderne s’en mêla aussi pour développer la morphologie des athlètes. Les pays de l’Est, notamment la RDA (République démocratique d’Allemagne) et l’ex-URSS, vont surentraîner leurs représentants dès leur plus jeune âge en les bourrant de médicaments et de suppléments alimentaires pour aller toujours plus vite, plus loin et plus haut. La vitrine sportive, employée comme un formidable outil de propagande, sert à vanter les mérites du modèle socialiste. L’utilisation inconsidérée d’anabolisants* et d’hormones devint donc systématique sans prêter la moindre attention aux éventuelles conséquences fâcheuses.
Quelques années plus tard, les effets secondaires se révèlent catastrophiques sur la santé des dizaines de milliers de sportifs de haut niveau. Cancers, stérilité, malformations irréversibles et troubles psychiques, les anciennes icônes continuent à nos jours de payer le prix de cette course forcenée aux titres. Des haltérophiles masculins, à force de prendre des anabolisants, ont été atteints de gynécomastie* et ont dû se faire opérer. Les champions, qui en payent encore les pots cassés, assurent qu’ils ignoraient ce qu’on leur administrait à l’époque.
3) Les conséquences sportives des bouleversements géopolitiques, le sport contraint de s'adapter aux relations internationales
Le XX ème siècle a vu l’apparition de nombreux Etats issus de la décolonisation et de l’éclatement du bloc soviétique. Dans la course à la reconnaissance internationale qui accompagne leur naissance, les Etats se présentent à l’ONU mais candidatent aussi dans les grandes institutions sportives mondiales, telles que la CIO ou la FIFA. Ces évolutions politiques entraînent des bouleversements sur la scène sportive : l’arrivée de nouveaux pays performants rend plus délicat l’accès aux compétitions et les sportifs issus de ces Etats instables ont du mal à rester au plus haut niveau.
Exemple : Les conséquences sportives de l’effondrement du bloc de l’Est
La chute de l’Union Soviétique a entraîné une multiplication des pays, et donc une concurrence plus forte pour accéder aux compétitions. Là où l’URSS ne pouvait présenter qu’un athlète par catégorie, comme au judo, les participants issus des anciennes républiques constituaient au Jeux de Pékin 25 à 40 % du total des concurrents. Nombre d’athlètes ne parviennent plus à se qualifier dans certains sports du fait de l’afflux des sportifs de l’ex-URSS ou de l’ex-Yougoslavie. Le niveau des athlètes de l’ex-URSS a globalement baissé au très haut niveau. Cette régression est due à une transition économique douloureuse qui a privé le sport des moyens qu’il disposait auparavant, un investissement du pouvoir politique beaucoup plus faible et la perte d’entraîneurs qualifiés partants à l’Ouest.

C) Des enjeux économiques pèsent sur le sport


La création du Tie Break au tennis est l'un des premiers exemples de la dépendance d'un sport de haut niveau envers la télévision.
Ce qui fait le charme du tennis, c’est la recherche du double écart. Mais c’est aussi le fait d’évoluer dans une dimension où chaque point est du plus grand intérêt, où le temps n’a plus d’importance. Au tennis, il n’est pas permis de gagner du temps, puisque l’on gagne un match en étant le premier à gagner deux ou trois sets, et non, comme en football, en ayant le score le plus élevé dans un laps de temps donné, en l’occurrence 90 minutes. Mais ce qui fait le charme du jeu, et le bonheur des spectateurs, est un casse-tête pour les chaînes de télévision qui retransmettent les grands tournois, il est en effet compliqué de prévoir une grille de programmes stable lors de certaines diffusions de matches.

James Van Alen fut donc mandaté par l'International Tennis Federation pour réfléchir à ce problème et trouver une solution qui permette au tennis de rentrer dans l'ère moderne. Le principe qui a été trouvé est le suivant : lorsque deux joueurs arrivent à 6 jeux partout dans un set, le tie break se déclenche; ce dernier se joue en 7 points avec 2 points d'écart entre les deux joueurs. Le tie break n'existe pas au cinquième set de trois des quatre tournois du Grand Chelem : l'Open d'Australie, Roland Garros et Wimbledon. L'absence de tie break à Wimbledon en 2010 lors du match John Isner - Nicolas a d’ailleurs donné lieu au match de tennis le plus long de l'histoire (11h05 dont 8h11 pour le seul cinquième set).
Le mouvement global de limitation des épreuves sportives dans le temps a été aussi initié en Formule 1, un Grand Prix ne pouvant dépasser 2 heures.

1) La marchandisation du sport

La marchandisation du sport s’installe en force : construction de grands stades, clubs en bourse, salaires faramineux des joueurs, industrie des produits dérivés, corruption des arbitres et des joueurs, dopage pour les joueurs en obligation de résultats, acceptation de la violence des supporters. Quant à la FIFA, c’est une multinationale (fonctionnant avec l’appui de Coca Cola et Adidas) dont les excès sont régulièrement dénoncés.

2) Le sponsoring

Cet outil marketing regroupe l’ensemble des moyens utilisés par une entreprise pour soutenir un évènement sportif, professionnel ou amateur. Plusieurs types de soutiens sont possibles : financiers, matériels ou techniques. Les marques peuvent décider de sponsoriser un événement ou un joueur. En effet, les sportifs sont au cœur de l’évènement et bénéficient d’une forte exposition médiatique avant, pendant et après les matchs. Le sponsoring donc permet d’offrir une visibilité à l’entreprise, à hauteur de sa contribution, afin d’améliorer ses valeurs, d’augmenter sa notoriété et son image.
Cependant l’impact du sponsoring sportif est aléatoire. Il repose sur l’incertitude des résultats sportifs et sur l’engagement partisan de ses participants et de ses publics. Il arrive que les résultats du sponsoring soit remarquables et que les marques voient augmenter leurs points de notoriété de manière surprenante, tout en économisant davantage d’argent que ce que leur a coûté l’opération de sponsoring. Mais il est également possible que le sponsoring ne soit d’aucune efficacité pour l’entreprise. Le sponsoring est une opération de communication qui nécessite donc une étude préalablement définie. Les objectifs et les cibles de communication doivent être clairement déterminés et le choix du sport sponsorisé est stratégique.
Exemples de sponsoring : investissements moyens par saison
- En formule 1, un partenariat moyen dans une écurie est estimé à 55 millions d’euros.
- Comptez 3 millions d’euros pour être partenaire officiel du Tour de France.
- Au football il faut entre 1 et 3,5 millions d’euros pour être sponsor d’un club de L1.
- 3 millions pour être top partenaire à Roland Garros
- 1,7 million d’euros pour un multicoque et 1,4 million pour un monocoque

Une des conséquences du sponsoring chez les sportifs, comme les skippers, qui ont du mal à trouver des sponsors est un devoir de résultats, pouvant être stressant, de perdre son sponsor.

3) Conséquences de la crise sur le monde sportif

En toute logique, la crise économique n’a pas épargné le monde du sport. Néanmoins, l’ensemble les experts s’accorde à dire qu’il est difficile d’analyser les impacts de la crise économique sur le monde du sport dans sa globalité, la notion de «monde du sport » étant imparfaite.
En effet, le sport est un marché éclaté, atomisé et ses typologies d’activités (consommation d’articles sportifs, sponsoring, pratique…) ne sont pas affectées de la même manière par le ralentissement économique. Preuve en est au niveau de la billetterie de spectacles sportifs où l’on ne note pas de réelle baisse de fréquentation. A contrario, le sponsoring dans sa globalité, connaît de manière progressive un ralentissement de son. Il aura fallu par exemple à Romain Mesnil se dénuder pour trouver un nouveau sponsor, quant au skipper Eric Peron, à la recherche d'un sponsor pour la Solitaire du Figaro 2012, il a parodié la série de Canal + « Bref », avec « Bref, je cherche un sponsor », Le nombre de contrats signés a tendance à diminuer et on remarque une baisse assez importante en termes de consommation de services.

Conclusion


Le sport, à sa manière, « est-au-monde », c’est-à-dire qu’il fait partie intégrante de la société, à la fois comme spectateur, mais aussi comme acteur, qui a donc une influence sur celle-ci. Pour répondre à notre problématique générale, oui, le sport fait partie de la culture, précisément de la culture commune. Le sport est un art qui combine beauté, précision, expression, de joie ou de déception, rythme, élégance. Le sport est un spectacle. Le sport appartient à l’Histoire. Le sport appartient à la société. Le sport est un acteur qui joue plusieurs rôles, un rôle politique tout d’abord, géopolitique ensuite. Selon les pièces, il a parfois le bon rôle, œuvrant pour la paix dans le monde, étant un moyen d’intégration pour des personnes handicapées, générant une nouvelle activité économique, de l’emploi, mais il a aussi parfois le mauvais rôle. Il exprime alors la division, est utilisé pour la propagande d’idéologies plus que douteuses par des régimes totalitaires, ou est acheté comme un morceau d’histoire pour s’affirmer sur le plan politique. Nous ne disons pas par-là que le sport est bon ou mauvais en soi, comme bien souvent tout dépend de la façon dont il est utilisé. Le sport agit sur la société, la société agit sur le sport. L’évolution de la société, la mondialisation, les progrès techniques, les nouvelles technologies sont autant de facteurs qui ont leurs conséquences sur le monde sportif. La mondialisation entraîne la division internationale du travail entre pays du Sud et pays du Nord, les progrès techniques permettent le progrès sportif, ce qui signifie de nouveaux records, les nouvelles technologies ont permis le développement du sport virtuel et la retransmission d’événements sportifs dans le monde entier. Les guerres ont une répercussion sur les performances sportives, mais avant tout sur les sportifs. Enfin, le sport est soumis à des enjeux économiques qui conduisent à une marchandisation du sport et à un sponsoring qui demande des résultats, il est d’autre part victime de la crise économique.



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