Catégorie > Histoire et géographie

Exposé sur la guerre

Posté par Termita, mise à jour le 20/04/2022 à 11:08:59

INTRODUCTION



L'actualité internationale nous rappelle régulièrement que les guerres restent une composante majeure de la vie des sociétés. Mais l'histoire des guerres, c'est aussi celle des multiples stratagèmes que les hommes ont élaborés pour éliminer ou amoindrir ce fléau.
Le point sur un sujet encore très mal connu, et qu'il est crucial d'étudier pour un 21e siècle sans holocauste. Elle sépare les hommes et détruit leur monde. Et pourtant, elle ne cesse de recommencer, nourrie par cette pulsion de mort dont parle Freud qui conclut que l’homme ne cherche pas à faire son bien. La guerre, faut-il s’en attrister, est un sujet quasi universel. À l’exception de rares sociétés pacifistes.

I. Guerre, violence ou conflit ?



Commençons par une petite mise au point salutaire en distinguant conflit, violence et guerre (que les médias confondent souvent allègrement) :
• Le conflit est le terrain nécessaire où se confrontent des désirs ou buts opposés entre deux civilisations ou deux personnes. Cette situation est tout à fait normale, de la part de 2 cultures ou deux caractères différenciés, qui, après tout ne font qu'essayer de préserver ou d'améliorer la qualité et la continuité de leur existence. Un conflit juste accepte la confrontation, en essayant cependant de parvenir le plus possible à la satisfaction légitime de tous ;
• la violence représente une situation d'agressivité extrême qui vise à la satisfaction de ses buts par la soumission brutale ou l'éradication totale de l'autre (nation ou individu) ;
• les guerres quand à elles sont à la croisée des chemins : il existe des guerres justes ou légitimes (cas de légitime défense, se porter au secours de son voisin ou du pays
allié…). Mais les guerres peuvent aussi confiner à la violence pure en ne visant que la suppression ou l'annexion totale de son ennemi.

1. Qu'est-ce vraiment qu'une guerre ?
« La guerre est le recours à la force armée pour dénouer une situation conflictuelle entre deux ou plusieurs collectivités organisées : clans, factions, États. Elle consiste, pour chacun des adversaires, à contraindre l'autre à se soumettre à sa volonté. »
Cette définition, extraite du Petit Larousse, est d'une simplicité trompeuse : elle ne répond pas à deux questions primordiales : pourquoi les guerres ? Et surtout : peut-on se débarrasser d'elles pour toujours, et si oui comment ?
Sa neutralité prudente fait aussi l'impasse sur bien d'autres interrogations : l'homme naît-il avec le besoin de guerre, ou les civilisations lui inculquent-elles ce désir ? Les peuples proches de la nature connaissent-il cette pulsion ? En quoi les guerres modernes diffèrent-elles des conflits passés ? Sont-elles la marque d'une malédiction divine ou génétique (selon les croyances) ?
Il n'est pas question ici, évidemment de répondre définitivement à toutes ces questions qui malmènent depuis toujours des générations de philosophes, théologiens, et chercheurs de maintes disciplines ;
Il s'agira, plus prosaïquement au vu des dernières recherches internationales sur le sujet de mieux connaître comment les guerres émergent et se maintiennent, afin d'en tirer des antidotes pacifiques. Nous brosserons aussi un aperçu historique des méthodes de prévention ou résolutions pacifiques de conflits violents imaginés (et subis !) par les hommes. Nous pourrons ainsi extraire quelques pistes d'approches contemporaines innovantes, solides, et souvent méconnues.

II. LES RACINES PROFONDES DU DÉSIR DE GUERRE



Les causes de conflit sont vieilles comme le monde. Les conflits découlent souvent de revendications de territoires, surtout à cause des ressources qu’on y trouve. Ils sont exacerbés par des émotions et des sentiments humains comme la peur, l’appât du gain, la haine et l’ambition, alliés à des intérêts politiques, économiques, ethniques, nationalistes et autres enjeux religieux. À l’heure actuelle, la plupart des conflits ont tendance à être «intra-États» et à découler de discordes religieuses, tribales ou ethniques (comme c’est le cas à Chypre, en Irlande du Nord, dans l’ex-Yougoslavie, en Cote d’Ivoire, au Soudan, dans certains pays du Sahel et de l’Afrique centrale).

1. Les causes rationnelles

Les causes rationnelles des guerres résultent directement d'un désir ou d'un problème concrets et clairement identifiables, que rencontre un pays, et qu'il faut bien chercher à résoudre jusqu'au moyen ultime que représente la guerre. Ces causes sont d'une grande diversité, et ne sont pas à négliger dans la genèse de l'apparition d'une guerre : avantages géopolitiques, protection de biens essentiels (pétroles, terres), expansion territoriale, accroissement ou maintien du pouvoir en place, profit, problème démographiques, dégradation économique, réponse à une menace plus ou moins réelle, invasion directe du territoire, etc.

2. Les causes dites irrationnelles

La guerre répond aussi à des exigences psychologiques et irrationnelles profondes, qui n'ont plus grand chose à voir avec une quelconque rationalité, et qui sont au fond les véritables facteurs de déclenchement et de maintien des guerres :
• La première guerre mondiale fut déclenchée dans un esprit de Guerre Sainte : les gouvernements alliés ont présentés l'Allemagne comme étant l'Obstacle unique à l'avènement de la « Paix Universelle et Éternelle ». Les rancœurs accumulées par les guerres passées (défaite de la France en 1871) ont fait le reste…

• Hitler lui-même était un partisan fanatique du nationalisme conçu comme religion de la guerre. La guerre fut pour lui une expérience d'une intensité religieuse.

III. LES RÉPERCUSSIONS DE LA GUERRE



1. sur la vie sociale

• La guerre peut dissoudre des familles (et rendre des enfants orphelins)
• La guerre peut être l'un des facteurs de l'augmentation de la prostitution dans l'État vaincu : En l'absence d'un père, les mères (veuves) peuvent vendre leur corps pour subvenir aux besoins de leurs enfants.
• La guerre peut aussi être responsable de l'augmentation du taux de l'analphabétisme dans l'État vaincu : Manque de moyens pour accéder à l'école ou bien destruction des établissements scolaires et toutes les sources du savoir (centres et bibliothèques)
• La guerre peut être conçue comme un acte permissif (dans le sens que tout devient légitime : vol-- assassinat) qui donne naissance à d'autres actes de vandalisme vu le chaos inhérent à la guerre.
• La guerre peut être une tare qui marque la mémoire collective du pays vaincu et engendre des individus soumis et résignés.

2. Sur l'économie


• La guerre détruit les constructions et les infrastructures ce qui pousse l'État à consacrer un budget énorme pour la reconstruction.
• L'État qui décide de déclencher la guerre contre un autre doit consacrer un budget pour l'achat des armes – des équipements et pour le paiement des soldats (indemnité à long terme)
• La guerre participe à l'augmentation du taux de chômage que ce soit un État vainqueur ou vaincu car les budgets ont été consacrés respectivement soit à l'achat des armes soit à la reconstruction du pays.
• La guerre provoque le dysfonctionnement de tout les secteurs (agricole – touristique – éducatif).

3. sur la psychologie de l'individu

• La guerre cause des traumatismes et engendre des troubles psychologiques tels que : la psychose – la schizophrénie et l'angoisse.
• La guerre peut même mener l'individu à la folie ou au suicide (le cas des soldats américains dans la guerre du Vietnam et les soldats australiens en Irak).
• La guerre engendre des individus peu confiants et insécurisés.
• La guerre pousse les hommes à penser à la chute des valeurs humaines et universelles.
• La guerre pousse les hommes à penser à l'absurdité du monde.

IV. À la recherche des lois pacifiques de la guerre



La guerre, au sens humain et destructeur du terme, est très peu pratiquée par les animaux ; elle est née véritablement avec l'espèce humaine, soulignant ainsi définitivement sa face sombre. Mais, à l'instar du règne animal, la nature a veillé à ce que chaque homme reste sensible à un ensemble plus ou moins conscient de verrous culturels, de croyances ou d'interdits religieux et cosmologiques, qui, aidés par des rituels précis, ont pu assez remarquablement limiter un nombre trop grand de victimes de guerres, et la destruction des cultures vaincues.
En ce sens, une période de guerre normale (si on peut l'appeler ainsi !) doit générer son propre vaccin pacifique qui à défaut de la supprimer, empêche au moins que celle-ci ne prenne des proportions trop effrayantes.
La connaissance rationnelle et objective des mécanismes culturels et sociologiques qui incitent l'homme à une résolution positive de ses conflits est important pour l'avenir d'une planète qui voit leur efficacité dangereusement amoindrie, à une époque où les armes de destruction totale prolifèrent.

V. SAUVER LA PAIX. ÉVITER LA GUERRE, GÉRER LES CONFLITS.



a. Gérer des conflits

• Éduquer à la prévention des conflits
• Élaborer une culture de la tolérance et de la négociation pour gérer des conflits
• Établir des concertations multilatérales pour préserver la paix
• Favoriser le rapprochement entre militaires et civils
• Mener des négociations préventives
• Pratiquer le dialogue social pour maintenir la paix
• Préserver l’environnement pour éviter le conflit
• Prévenir des conflits
• Réformer les rapports économiques pour préserver la paix
• Réformer les rapports sociaux pour préserver la paix
• Réformer les relations politiques pour préserver la paix
• Travailler pour la reconstruction suite à une catastrophe afin d'éviter l'explosion de conflits armés
• Utiliser la voie diplomatique pour gérer des conflits

b. Agir pour empêcher une guerre
• Agir à l'échelle internationale pour préserver la paix
• Développer une conscience de sécurité et de défense
• Favoriser l'intervention d'un tiers pour sauver la paix
• S'opposer à l'échelle internationale au déclenchement d'une guerre

CONCLUSION



Le monde en 1945 est traversé par deux sentiments contradictoires: une souffrance atroce (conséquence de la guerre, du génocide…) et une euphorie née de la victoire et de l'espoir nouveau.
Cet espoir se concrétise notamment dans l'œuvre de reconstruction et dans la mise en place des organisations internationales.
En même temps, cet espoir doit être nuancé par la méfiance et les tensions qui s'installent dès 1946 entre les deux Grands.

"La paix ce n’est pas seulement l’absence de guerre, lorsqu’il n’y a pas de combats et de batailles. La paix, c’est avoir de quoi manger, vivre dans une maison décente, avoir du respect les uns pour les autres."
Rigoberta Menchù, Prix Nobel de la paix, 1992



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